Cette action intervient en réponse aux déclarations du ministre de l’Éducation nationale, Chakib Benmoussa, qui a affirmé que ces conseils, qui se sont réunis cette semaine, agissaient en toute indépendance et conformément aux garanties légales.
Benmoussa avait défendu le processus disciplinaire en soulignant que certains enseignants avaient dépassé les limites du droit de grève en engageant des actions qui nuisaient à l’environnement scolaire et aux élèves. Cependant, les syndicats contestent la légitimité juridique de ces accusations, qualifiant les dossiers de “vides” et manquant de preuves concrètes d’infractions justifiant de telles sanctions.
Selon Hespress, Younes Firachine, secrétaire général du Syndicat national de l’éducation (affilié à la Confédération démocratique du travail), a critiqué les affirmations du ministre selon lesquelles ces conseils disciplinaires respectaient les garanties légales.
Selon lui, les dossiers examinés par les représentants syndicaux ne contiennent aucune preuve d’actes perturbant sérieusement le service public ou portant atteinte aux droits des élèves. Firachine a indiqué que les syndicats avaient demandé à leurs membres au sein des conseils de ne signer aucun document incluant des sanctions, peu importe leur nature, arguant que les faits reprochés ne constituent pas des fautes professionnelles graves ni ne transgressent l’éthique de l’enseignement.
De plus, il a été suggéré que les accusations d’incitation à la grève utilisées contre les enseignants étaient des prétextes. Selon Firachine, l’incitation à la grève est une pratique légitime et normale soutenue par les syndicats, nécessaire pour mobiliser, toujours dans le respect des libertés publiques. Les syndicats affirment que ces enseignants n’ont enfreint aucune loi régissant leurs droits fondamentaux.