Les hôpitaux du sud de Gaza n’ont plus que trois jours de carburant, ce qui signifie qu’ils pourraient bientôt cesser de fonctionner”, écrit Tedros Adhanom Ghebreyesus. Le carburant sert essentiellement à alimenter les générateurs qui permettent de fournir les hôpitaux en électricité dont ils ont besoin pour fonctionner.
“L’un des trois hôpitaux de Rafah, Al-Najjar, ne fonctionne plus en raison des combats en cours dans ses environs et de l’opération militaire à Rafah”, a encore souligné le docteur Tedros.
“La fermeture du poste-frontière continue d’empêcher l’ONU d’apporter du carburant. Sans carburant, toutes les opérations humanitaires s’arrêteront”, met-il en garde, ajoutant que “les fermetures de frontières entravent également l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza”.
L’armée israélienne a mené mercredi des frappes aériennes et des opérations “ciblées” meurtrières dans la ville de Rafah, à la lisière sud de la bande de Gaza assiégée et menacée d’une offensive terrestre majeure. Mardi, l’armée a pris le contrôle du point de passage de Rafah, stratégique pour le transfert de l’aide humanitaire, avant de le fermer, et continué de bombarder la ville.
“À l’heure où les opérations humanitaires fragilisées ont besoin de toute urgence d’être étendues, l’opération militaire de Rafah limite encore davantage notre capacité à atteindre des milliers de personnes qui vivent dans des conditions désastreuses, sans nourriture, sans installations sanitaires, sans services de santé et sans sécurité adéquates”, affirme le directeur général de l’OMS, avant de lancer : “Cela doit cesser maintenant.”
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se dit déterminé à lancer un assaut terrestre contre Rafah, dernier bastion selon Israël du Hamas qu’il a juré d’anéantir.
Le Hamas a mené une attaque sans précédent contre Israël le 7 octobre 2023 à partir de Gaza qui a fait plus de 1170 morts majoritairement des civils, selon un bilan de l’AFP établi à partir de données officielles.
La riposte israélienne a été dévastatrice : elle a coûté la vie jusqu’à présent à 34.844 personnes selon le Hamas, et provoqué une catastrophe humanitaire avec une situation de famine dans le nord d’après l’ONU et des destructions colossales.