Le Hamas va donner une réponse claire dans très peu de temps”, mais “nous ne voulons pas fournir d’heure ou de jour précis”, a déclaré à l’AFP Souheil al-Hindi, membre du bureau politique du Hamas.
“Le Hamas est ouvert à toute discussion avec la médiation” et “à toutes les initiatives pour mettre fin à la guerre (…), mais sous réserve de conditions très claires auxquelles on ne peut renoncer”, en premier lieu “la cessation des hostilités et le retrait total de l’occupant de la bande de Gaza”, a-t-il ajouté.
Le site d’information américain Axios affirme que dans la dernière version du projet d’accord de trêve, Israël propose uniquement de discuter d’un “retour à un calme durable” à Gaza après la libération d’otages.
Mais dans le même temps, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a de nouveau dit vouloir lancer “avec ou sans accord” de trêve un assaut terrestre à Rafah, ville à la lisière sud de la bande de Gaza devenue un refuge pour un million et demi de Palestiniens.
“M. Netanyahu parle avec arrogance, défi et insistance de continuer la guerre, note Souheil al-Hindi. Le Hamas et les autres mouvements de résistance palestiniens ont tout intérêt à mettre fin à cette guerre insensée imposée au peuple palestinien, qui a tout détruit. Mais pas à n’importe quel prix.”
Après plus de 200 jours de combats et bombardements, le peuple palestinien “ne peut en aucun cas hisser le drapeau blanc ou se rendre aux conditions de l’ennemi israélien”, a-t-il martelé.
Souheil al-Hindi, qui a participé à de précédentes négociations, a rappelé les autres demandes du Hamas : libre retour chez eux des Gazaouis déplacés par la guerre et un “accord équitable” concernant l’échange d’otages retenus dans la bande de Gaza contre des Palestiniens détenus par Israël.
Les négociations indirectes sous la médiation de l’Égypte, du Qatar et des États-Unis durent depuis plusieurs mois, le Hamas et Israël se rejetant mutuellement la responsabilité des blocages. Ces derniers jours, plusieurs indications ont fait naître l’espoir d’une prochaine trêve.
Mais un responsable israélien a indiqué à l’AFP qu’Israël attendrait “jusqu’à mercredi soir” la réponse du Hamas. Les États-Unis pressent de façon répétée ces derniers jours le Hamas d’accepter l’offre de trêve, qualifiée de “généreuse” par le secrétaire d’État Antony Blinken.