Intervenant à l’ouverture d’une journée d’étude sur la lutte contre les délits forestiers, tenue à l’Institut royal de police (IRP) de Kénitra, Abderrahim Houmy a fait savoir que la moyenne annuelle des procès-verbaux de délits forestiers s’élevait à 12.000 PV, transmis à différents tribunaux du Royaume, notant que les efforts concertés et la coordination sur le terrain entre les services extérieurs de l’ANEF et les différentes parties prenantes, notamment la DGSN, ont contribué à la protection du patrimoine forestier et de la faune.
Il a, à cet égard, mis l’accent sur l’évolution des méthodes de perpétration des délits forestiers, d’où la nécessité d’adapter les moyens d’y faire face, à travers le renforcement de la coordination et l’échange des expériences et des données entre l’ANEF et la DGSN, en vue de promouvoir et d’améliorer la protection du patrimoine forestier national.
Le DG de l’ANEF a rappelé que l’Agence disposait d’une police forestière composée, outre les membres de la police judiciaire, d’ingénieurs et de techniciens des eaux et forêts qui sont légalement autorisés à constater et à réprimer les délits forestiers, ainsi qu’à rédiger des procès-verbaux en la matière.
Houmy a mis en avant, à cette occasion, la nouvelle stratégie “Forêts du Maroc 2020-2030”, lancée le 13 février 2020 par le roi Mohammed VI, citant parmi les axes principaux de cette stratégie, la réforme institutionnelle du secteur, à travers la création de l’ANEF conformément à la loi n° 52.20, et la réforme législative à travers l’actualisation des textes juridiques en vigueur relatifs à la gestion du patrimoine forestier national.
Il a expliqué, dans ce sens, que l’Agence s’était penchée sur l’élaboration d’un texte juridique important, en l’occurrence le projet de loi n° 21.22 relatif à la préservation des forêts et leur développement durable, estimant que ce projet aura un impact significatif sur le développement durable du patrimoine forestier national, en réglementant toutes les méthodes et approches de gestion et d’exploitation de ce patrimoine en tant que richesse naturelle dont la responsabilité de conservation incombe à toutes les administrations et institutions publiques.
Le directeur de l’ANEF a également souligné que le Maroc disposait d’un patrimoine forestier d’environ 9 millions d’hectares, qui joue un rôle important sur les plans écologique, social et économique.
(avec MAP)