Suite à des informations relayées par certains sites électroniques concernant la présence d’un serval aux abords de la forêt de Sloukia (Cap Spartel) dans les environs de Tanger, l’ANEF a lancé, en partenariat avec les autorités locales et la Gendarmerie royale, une vaste opération de recherche de cet animal afin de vérifier cette information.
Cette opération a impliqué des recherches sur le terrain dans les zones signalées, ainsi que dans les zones avoisinantes, afin de trouver des traces de cet animal et de recueillir des informations auprès des habitants, destinées à être analysées par des experts.
L’Agence a relevé que ses équipes poursuivaient leurs opérations de recherche sur le terrain, demeurant vigilantes pour intervenir et répondre à toute observation ou signalement de cet animal. Elle a, à cet égard, affirmé que les efforts se poursuivaient pour identifier la source et le mode d’arrivée du serval dans la forêt de Sloukia, rappelant que le serval ne se trouve que dans les zoos, où il vit en captivité.
Dans le cadre de la stratégie “Forêts du Maroc 2020-2030”, notamment en ce qui concerne la conservation des espèces menacées d’extinction, l’Agence met en œuvre un ensemble de programmes visant à préserver ces espèces et leurs habitats, ainsi qu’à réintroduire certaines espèces éteintes dans leurs zones d’origine.
Ces programmes comprennent un plan d’action dédié à la conservation du serval, incluant sa réintroduction dans son habitat naturel dans le parc national d’Ifrane, relevant que le serval est en voie de disparition au Maroc et peut être trouvé dans certaines régions, notamment de Guelmim à Oued Drâa, et de Ait Ouabelli à l’est à Oued noun/Assaka au bord des montagnes de l’Atlas occidental au nord.
Dans l’Atlas moyen, le serval peut être trouvé dans la région d’Ifrane à Ouaouizeght, avec deux observations récentes documentées en 2013 et 2014.
Le serval est généralement présent en Afrique, notamment au sud du grand Sahara, sous forme de petits groupes isolés en Afrique du Nord. L’impact du serval sur les populations locales et l’environnement est généralement limité, en raison de sa petite taille et de son régime alimentaire principalement basé sur la chasse de petites proies, telles que les rongeurs.
En outre, l’Agence a affirmé que le serval ne représentait pas une menace directe pour les humains, et pouvait même être bénéfique en aidant à réguler les populations de rongeurs qui pourraient devenir nuisibles à l’agriculture ou à la santé publique en cas de surpopulation.
Le serval, appartenant à la famille des félidés, est un félin de taille moyenne, caractérisé par ses longues pattes, son pelage tacheté et ses grandes oreilles. Il se distingue par sa silhouette élancée et sa capacité à bondir avec agilité pour attraper ses proies. Quant à son poids moyen, il varie entre 14 et 18 kg pour les mâles adultes, et entre 10 et 12,5 kg pour les femelles adultes.
Son alimentation dépend principalement de la viande, se nourrissant de petits mammifères, tels que les rongeurs et les lapins, ainsi que de reptiles, d’insectes et parfois de poissons, dont 90% de ses proies pèsent moins de 200 grammes.
Il est à noter que le serval est classé dans la deuxième annexe de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, et que toute activité liée à cette espèce est soumise à une autorisation préalable de l’ANEF, conformément à la loi n° 29.05 relative à la protection des espèces de faune et de flore sauvages et au contrôle de leur commerce.
(avec MAP)