En réponse à une question orale à la Chambre des conseillers, Mohammed Sadiki a souligné que bien que ce chiffre reste inférieur de 27% par rapport à une année agricole normale, soit la moyenne des 30 dernières années, le total des réserves des barrages utilisées dans l’agriculture s’élève actuellement à 31%, contre 32% l’année dernière, soit environ 4,3 milliards de mètres cubes (m3).
Le ministre a affirmé que cette situation s’est répercutée sur la part d’eau allouée aux grands périmètres irrigués, qui ne dépasse pas 680 millions m3 pour la saison agricole en cours, dont 300 millions m3 ont été utilisés depuis le début de l’année, précisant que la surface irrigable dans ces grands périmètres ne dépasse pas 400.000 hectares (ha) sur un total de 800.000 ha, marquant ainsi une réduction de 44%.
Concernant l’état des cultures à ce jour, il a relevé que la superficie emblavée en cultures d’automne et d’hiver, notamment les céréales d’automne, s’élève à environ 2,5 millions ha, contre 4 millions ha lors des campagnes normales, soit une baisse significative de 31%, ajoutant que les récentes précipitations dans certaines régions du Royaume pourraient améliorer la situation des céréales.
Et de poursuivre que les surfaces des cultures fourragères s’élèvent à 470.000 ha, celles des légumineuses alimentaires à 109.000 ha et celles des cultures sucrières à 22.000 hectares, soit 42% de moins que prévu, en raison de l’indisponibilité de l’irrigation dans les régions de Doukkala et Tadla.
S’agissant des surfaces irriguées et emblavées en légumes d’automne et d’hiver, elles ont atteint 90.000 ha, ce qui représente 90% du programme prévu, dont 57.000 ha sont dédiés aux légumes d’hiver, permettant de répondre aux besoins du marché national jusqu’en juin prochain, selon le ministre.
Pour les cultures de printemps qui ont bénéficié des dernières précipitations, la superficie totale a atteint 112.000 ha, soit plus de 70% du programme établi trois semaines avant la fin du programme, et la production prévue devrait satisfaire les besoins du marché national pendant la saison estivale.
D’un autre côté, Mohammed Sadiki a souligné que la subvention des prix a atteint un niveau sans précédent, notamment en ce qui concerne les semences, les engrais et les aliments pour animaux, afin de réduire les coûts de production conformément aux instructions royales visant à atténuer les effets du déficit hydrique sur l’activité agricole, ajoutant que ce soutien se poursuivra dans les mois à venir.
Pour la première fois au Maroc, un soutien financier de 2,2 milliards de dirhams a été accordé aux engrais azotés, tous importés, avec la distribution de 1,3 million de quintaux de ces engrais, notamment dans les zones irriguées ou celles ayant connu les récentes précipitations, et la distribution 672.000 quintaux de semences subventionnées à hauteur de 50 à 70% du prix d’achat, a-t-il fait savoir.
Et de noter que cela a permis de réduire les coûts de production et les prix pour les consommateurs, avec environ 18.000 producteurs ayant bénéficié de ces aides d’une valeur totale de 140 millions de dirhams jusqu’à présent.
(avec MAP)