Pedro Sánchez a fait référence à la situation par laquelle passe la RFEF lors de la conférence de presse qu’il a donnée avec le Premier ministre portugais, Luís Montenegro, lorsqu’il a été interrogé sur les éventuelles conséquences des diverses polémiques entourant la Fédération sur le bon déroulement des préparatifs du Mondial-2030.
Suite à la très médiatisée affaire du baiser volé à la footballeuse Jenni Hermoso par le président de la Fédération royale espagnole de football Luis Rubiales en 2023, la Fédération s’est une nouvelle fois retrouvée au cœur de la polémique avec une perquisition liée à une affaire de corruption.
Déjà menacé de deux ans et demi de prison dans le cadre de cette affaire, l’ex-patron du football espagnol devra s’expliquer, le 29 avril, dans le cadre de l’enquête pour corruption, portant notamment sur le contrat de délocalisation de la Supercoupe d’Espagne en Arabie saoudite.
Le chef de l’Exécutif espagnol a néanmoins rejeté toute idée de perturbation de l’organisation du Mondial-2030, assurant que l’événement serait un succès grâce à “l’expérience éprouvée” des trois pays qui l’organisent, “parce qu’ils aiment tous le football”.
Il a invité le public à attendre de voir comment les événements évoluent, mettant particulièrement l’accent sur ce qui se passe à la RFEF et l’horizon judiciaire de l’enquête. Pedro Sánchez a par ailleurs indiqué que les discussions étaient en cours avec la FIFA pour en garantir la stabilité.
“Un maximum de calme dans cette affaire, une collaboration avec la justice et une coopération avec la FIFA (sont nécessaires, ndlr) pour que cette situation soit résolue de la meilleure façon possible, et le plus rapidement possible”, a-t-il ajouté, après avoir souligné le “moment de forme extraordinaire” du football espagnol, aussi bien masculin que féminin.
De son côté, Luís Montenegro a assuré que l’engagement du gouvernement portugais envers la Coupe du monde était total, insistant sur une étroite collaboration avec l’Espagne et le Maroc. “Nous allons déployer tous nos efforts et notre dévouement pour que ce processus se déroule bien dans cette phase préparatoire et, surtout, par la suite, en vue de l’organisation de l’événement”, a-t-il ajouté.
Le président portugais a également affirmé que le président espagnol était conscient de l’engagement total de son pays en faveur de la Coupe du monde, rappelant la passion du football dans les pays hôtes.
Il a aussi souligné que la Coupe du monde avait une dimension économique, culturelle, génératrice d’opportunités, de visibilité et d’exposition importante pour les valeurs défendues par l’Espagne, le Portugal et le Maroc.
“En ce qui concerne le Portugal, nous ferons tout notre possible pour que tout se passe bien et nous serons aux côtés du gouvernement espagnol, et la Fédération portugaise de football sera également aux côtés de la Fédération royale espagnole de football”, a-t-il ajouté.