Nous devons penser sérieusement à le faire (à reconnaître un État palestinien, ndlr), ce semestre”, a déclaré le leader socialiste, cité notamment par le quotidien catalan La Vanguardia, au groupe de journalistes espagnols l’accompagnant lors d’une tournée dans trois pays du Moyen-Orient qu’il a débutée par la Jordanie.
Ces propos de Sánchez confirment une nette accélération du calendrier qu’il avait récemment mis en avant pour la reconnaissance d’un État palestinien.
Le 9 mars, il avait ainsi annoncé qu’il proposerait au Parlement espagnol de voter en faveur de cette reconnaissance d’ici à la fin de la législature, c’est-à-dire d’ici à l’été 2027.
Moins de deux semaines plus tard, le 22 mars, en marge d’un sommet européen à Bruxelles, Sánchez et ses homologues irlandais, maltais et slovène avaient publié une déclaration commune dans laquelle ils se disaient “prêts à reconnaître la Palestine”, précisant qu’ils le feraient “lorsque cela peut apporter une contribution positive (à la résolution du conflit israélo-palestinien, ndlr) et que les circonstances sont réunies”.
Pour sa part, le quotidien madrilène El País estime que cette reconnaissance pourrait se produire durant la campagne pour les élections au Parlement européen, qui ont lieu le 9 juin en Espagne, “ou les semaines qui suivront”.
D’après le journal, Sánchez a déclaré aux journalistes l’accompagnant qu’il faudrait “surveiller les décisions qui seront prises bientôt à Bruxelles et à New York”, c’est-à-dire par l’UE et par l’ONU, signifiant par là que la décision de l’Espagne serait liée à l’évolution de la situation internationale.
El País croit également savoir que Sánchez, qui, après la Jordanie, se rendra mardi en Arabie saoudite et mercredi au Qatar, veut “essayer de convaincre les pays arabes qui n’ont pas encore reconnu Israël”, comme c’est le cas de ces deux pays du Golfe, “de le faire”.
Sánchez a affirmé à de multiples reprises que la seule solution au conflit israélo-palestinien passait par la reconnaissance de deux États, Israël et la Palestine.