Interrogé sur la date de suppression des subventions sur le gaz butane, Mustapha Baitas botte en touche

Le porte-parole du gouvernement, a refusé de répondre aujourd’hui, jeudi, à une question concernant la date de début du démantèlement progressif du soutien aux bouteilles de gaz.

Par

Le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, lors d'un point de presse tenu à l'issue de la réunion hebdomadaire du Conseil de gouvernement. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Le porte-parole du gouvernement a reçu une question directe sur le sujet lors de la conférence de presse qui a suivi la réunion hebdomadaire du Conseil de gouvernement. Il a refusé d’y répondre.

Cet évitement du porte-parole du gouvernement de discuter du sujet du retrait du soutien aux bouteilles de gaz intervient cinq mois après une déclaration de Aziz Akhannouch, le chef du gouvernement, lors d’une séance plénière conjointe des deux chambres du Parlement en octobre dernier, où il avait fixé la date de début du démantèlement progressif du soutien alloué aux bouteilles de gaz.

Le syndicat de l’Union nationale du travail au Maroc a exprimé son inquiétude quant à la décision du gouvernement de supprimer les subventions sur le gaz butane en augmentant progressivement le prix des bouteilles destinées à un usage domestique à partir d’avril prochain.

Cette mesure intervient dans le cadre de la suppression progressive des subventions annoncée en octobre dernier, avec pour objectif de plafonner le prix du gaz butane sans le libérer totalement d’ici 2024.

Le gouvernement s’est engagé à maintenir un montant minimum de soutien social pour les familles vulnérables, fixé à 500 dirhams.

Le syndicat a appelé le gouvernement à clarifier sa stratégie concernant la réforme des régimes de retraite civils et à impliquer davantage les syndicats dans le dialogue social pour corriger les déséquilibres sociaux, notamment dans le secteur agricole.

Il a également exhorté à résoudre rapidement les problèmes sociaux des travailleurs du secteur public, des établissements publics et du secteur privé, ainsi qu’à accélérer le dialogue avec les étudiants en médecine et en pharmacie pour éviter toute perturbation du calendrier universitaire.

En outre, le syndicat a souligné la nécessité de réformer le paysage syndical pour restaurer la confiance dans le mouvement syndical et ses organisations.