S’exprimant en visioconférence depuis Rafah, le porte-parole du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), James Elder, a affirmé que la situation à Gaza avait atteint des sommets en matière de “chapitres les plus sombres de l’histoire de l’humanité”.
“Hier, l’Unicef s’est assis avec des adolescents, dont plusieurs ont dit être si désespérés qu’ils voulaient tellement que ce cauchemar prenne fin (au point) qu’ils espéraient être tués”, a-t-il dit, lors d’un point de presse régulier de l’ONU. “L’indicible est régulièrement raconté à Gaza”, a-t-il ajouté.
La guerre entre Israël et le Hamas a été déclenchée par l’attaque d’une ampleur inédite lancée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien Hamas depuis la bande de Gaza.
Alors que la bande de Gaza, assiégée par Israël, est au bord de la famine, les appels se sont multipliés pour qu’Israël ouvre davantage de points de passage vers le territoire palestinien. Selon les Nations unies, avant la guerre, au moins 500 camions y entraient quotidiennement, il y en a environ 150 aujourd’hui.
Les Israéliens “ont le droit de contrôler et d’inspecter chaque gramme, chaque litre, chaque kilo de tout ce qui entre à Gaza”, a relevé un porte-parole du Bureau des Affaires humanitaires de l’ONU, Jens Laerke, lors du point de presse. “Mais ils ne peuvent pas dire, une fois que (l’aide) est à l’intérieur (de Gaza), que c’est uniquement à nous de nous en occuper. Ils doivent créer un environnement propice qui nous permette d’acheminer” l’aide, a-t-il dit.
Le porte-parole de l’Unicef a affirmé qu’entre le 1er et le 22 mars, un quart des 40 missions d’aide humanitaire dans le nord de Gaza ont été refusées. “Il existe un ancien point de passage qui pourrait être utilisé dans le nord, à 10 minutes de l’endroit où ces personnes supplient pour avoir de la nourriture. À 10 minutes. En ouvrant ce point de passage, nous pourrions mettre fin à cette crise humanitaire en l’espace de quelques jours. Mais il reste fermé”, s’est-il insurgé. À Gaza, a-t-il conclu, “l’aide vitale est entravée, des vies sont perdues, la dignité est bafouée”.