Philippe Lazzarini a déclaré à des journalistes au Caire, au côté du chef de la diplomatie égyptienne, avoir “prévu d’aller à Rafah” via le poste-frontière entre l’Égypte et la bande de Gaza, lundi, mais avoir été “informé que (son) entrée n’était pas autorisée”.
Sur X, il a précisé que “les autorités israéliennes” lui avaient “refusé” l’entrée à Gaza. Contactées par l’AFP, les autorités israéliennes ont refusé de commenter.
L’UNRWA est au centre d’une controverse depuis qu’Israël a accusé fin janvier 12 de ses employés d’implication dans l’attaque meurtrière perpétrée le 7 octobre par le Hamas sur le sol israélien.
Lundi matin, le porte-parole du gouvernement israélien, Avi Hyman, a réitéré ses accusations contre l’agence, affirmant que certains de ses employés avaient “activement participé au massacre du 7 octobre”.
Une quinzaine de pays, notamment les États-Unis, avaient suspendu fin janvier l’équivalent de plus de la moitié des fonds reçus en 2023 par l’UNRWA. Depuis, plusieurs pays ont repris leurs versements, à l’image de l’Australie vendredi.
Le chef de la diplomatie égyptienne, Sameh Choukri, a lui réitéré lundi devant Lazzarini le “soutien total” de l’Égypte à l’UNRWA, dénonçant des “décisions unilatérales basées sur des accusations sans fondement”.
La guerre dans la bande de Gaza a été déclenchée par l’attaque menée le 7 octobre par le Hamas dans le sud d’Israël, qui a entraîné la mort d’au moins 1160 personnes, la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.
L’opération militaire israélienne lancée en représailles a fait plus de 31.700 morts dans la bande de Gaza, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.