S’inscrivant dans le cadre de la coopération bilatérale entre le Maroc et l’Espagne, cette opération s’inscrit dans le sillage de la campagne de départ des ouvrières saisonnières agricoles au titre de l’année 2024, visant à offrir des opportunités d’emploi saisonnier dans le secteur agricole à 16.000 femmes marocaines issues du milieu rural de toutes les régions du Maroc.
Cette campagne s’inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale de mobilité professionnelle internationale (SNMPI) et en prolongement à la coopération renforcée, notamment dans le domaine de l’emploi et la migration circulaire entre les deux pays, qui a été matérialisée par l’accord bilatéral signé à Madrid le 25 juillet 2001.
Cette visite a été une occasion de rencontre avec les femmes bénéficiaires, qui ont été accompagnées par l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC) tout au long du processus de sélection et d’information, avec l’organisation des séances de sensibilisation sur les spécificités du travail, les clauses du contrat et la réglementation en vigueur à cet égard, ainsi que sur la culture du pays de destination.
Les bénéficiaires ont été soutenues par les équipes de l’ANAPEC dans les démarches d’obtention du visa jusqu’à leur encadrement effectif dans les procédures de départ, coordonné de très près entre l’ANAPEC et les autorités locales au Maroc et au niveau du pays d’accueil.
Cette visite a également été l’occasion de prendre connaissance des attentes et perceptions des candidates à la migration circulaire, surtout par rapport aux implications de ce dispositif qui constitue un tournant significatif dans leur vie socio-professionnelle.
Elle a été marquée aussi par des échanges entre le ministre, la délégation espagnole, les autorités locales, les femmes bénéficiaires, ainsi que les équipes de l’ANAPEC et les acteurs impliqués dans cette opération, afin d’œuvrer en faveur de l’amélioration et de l’optimisation des procédés d’accompagnement des femmes ouvrières saisonnières, en répondant à leurs besoins, tout en traçant de nouvelles voies pour renforcer la collaboration autour de ce projet.
Dans une déclaration à la presse, Sekkouri a souligné qu’un total de 16 000 femmes se rendront dans quatre régions espagnoles pour travailler dans le secteur agricole, dont 10 000 ont déjà fait le départ, notant que ces femmes sont issues de plusieurs villes du Royaume, en l’occurrence Tanger, Sidi Kacem, Ksar El Kébir et Oujda, entre autres.
Dans le cadre de la nouvelle réglementation, ces femmes ont droit à un visa avec une durée de validité de 4 ans, afin de simplifier les procédures administratives pour leur permettre de travailler entre 3 et 9 mois en Espagne, a-t-il précisé, relevant que ces travailleuses bénéficient, à leur retour, du programme Wafira, mené en collaboration avec des partenaires internationaux, afin qu’elles puissent poursuivre une activité au Maroc, dans le cadre de la promotion de leur autonomisation et leur intégration socio-économique.
Le ministre a, par ailleurs, affirmé que ces femmes, qui sont fortement attachées à leur pays, ont pu développer une culture du travail solide, soulignant qu’elles auront accès aux mêmes droits que les travailleurs espagnols, conformément à l’accord bilatéral entre les deux Royaumes, et ce en droite ligne avec les hautes orientations royales visant à ce que les Marocains bénéficient des mêmes droits de travail que les citoyens des pays d’accueil.
Sekkouri se rendra dans les prochaines semaines en Espagne pour s’enquérir des conditions de travail des Marocaines dans le pays d’accueil, en coordination avec les autorités espagnoles.
Il est à noter que depuis le 1er janvier 2024, ce sont 10.000 femmes qui ont déjà fait le départ vers l’Espagne pour la saison de récolte. Quelque 6000 femmes vont les rejoindre dans le cadre de voyages successifs comme celui d’aujourd’hui, qui compte près de 400 saisonnières.
Les ouvrières agricoles saisonnières marocaines auront l’opportunité de travailler en Espagne dans les régions de Huelva, Albacete, Ségovie et Cantabrie pour une durée allant de 3 à 9 mois.
Dans cette optique, l’ANAPEC prévoit des mesures d’accompagnement et de soutien aux femmes à leur retour, visant à assurer leur intégration et autonomisation économiques par la facilitation de la création d’opportunités génératrices de revenu dans le cadre du programme Wafira.
(avec MAP)