La pirogue qui comptait rejoindre les Iles Canaries a pris la mer le 29 février, a indiqué un communiqué de l’État-Major Général des Forces Armées Royales. Les personnes secourues ont reçu à bord les premiers soins, avant d’être ramenées saines et sauves au Port de Dakhla et confiées à la Gendarmerie Royale pour les procédures administratives d’usage, précise la même source.
Quatre migrants ont également été retrouvés morts dans la nuit de mardi à mercredi à bord d’une embarcation qui se trouvait au large de l’île de El Hierro, dans l’archipel espagnol des Canaries, ont annoncé les secours espagnols. Cette embarcation, localisée mardi soir par les sauveteurs en mer, transportait 68 migrants, dont quatre décédés et beaucoup “dans un mauvais état de santé”, ont précisé mercredi les secours sur le réseau social X.
Au total, 21 personnes ont été prises en charge pour des problèmes graves de santé. Deux d’entre elles ont même dues être transportées “par hélicoptère médicalisé” à Ténérife, île principale des Canaries, selon la même source.
Fortement empruntée depuis quelques années en raison du durcissement des contrôles en Méditerranée, la route vers les Canaries, dangereuse et souvent meurtrière, a enregistré l’an dernier un afflux record de migrants.
D’après le ministère espagnol de l’Intérieur, cet archipel situé au nord-ouest de l’Afrique a vu arriver 39.910 migrants sur l’ensemble de l’année. Ce chiffre est supérieur de 154 % à celui de 2022 et dépasse le précédent record de 2006. Parmi eux, une grande partie sont arrivés à El Hierro, devenue récemment la principale porte d’entrée en Espagne par la mer, les migrants cherchant à s’éloigner le plus possible des côtes africaines pour éviter les gardes-côtes.
Ces arrivées, qui dépassent largement la capacité d’accueil de cette petite île de 268 km2 et 11.000 habitants, a obligé les autorités à transférer plusieurs centaines de migrants vers d’autres îles de l’archipel.
(avec AFP)