À Gaza, 8000 patients nécessitent une évacuation sanitaire, selon l’OMS

Quelque 8000 patients, dont les trois quarts sont des victimes de la guerre entre Israël et le Hamas, nécessitent une évacuation sanitaire pour recevoir des soins adéquats, souligne l’OMS mardi, frustrée que seul un petit nombre ait pu quitter le territoire jusqu’à présent.

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UNRWA / X

Pour l’Organisation mondiale de la santé, qui a des équipes présentes sur le terrain pour apporter un soutien logistique et sanitaire, le transfert de ces patients hors de Gaza soulagerait en partie les équipes médicales et les hôpitaux qui se battent pour continuer à opérer dans une zone de guerre.

Nous estimons que 8000 Gazaouis doivent être orientés hors de Gaza”, a déclaré Rik Peeperkorn, le représentant de l’OMS dans les territoires palestiniens, lors d’un point de presse à Genève par liaison vidéo depuis Jérusalem. Sur le total, 6000 environ sont des victimes de guerre qui souffrent de multiples traumatismes, brûlures et amputations, a-t-il précisé.

Les 2000 autres sont des patients réguliers qui ne peuvent plus recevoir les soins dont ils ont besoin à Gaza, où le système de santé est très diminué et fragilisé, a-t-il expliqué. Avant le début de la guerre le 7 octobre, 50 à 100 patients par jour étaient référés de Gaza vers Jérusalem-Est et la Cisjordanie. La moitié d’entre eux étaient traités pour un cancer.

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Seuls 2293 patients ont pu sortir pour un traitement médical entre le 7 octobre et le 20 février, selon l’OMS. Le docteur Peeperkorn a souligné que le processus très lourd implique l’OMS mais également les autorités de Gaza, d’Israël et d’Égypte, ainsi que les directeurs d’hôpitaux. L’OMS demande que le dispositif soit simplifié, a dit le docteur, d’autant que l’Égypte, d’autres pays du Moyen-Orient et certains pays d’Europe avaient proposé d’accueillir des patients et les personnes qui les accompagnent.

Nous aimerions voir, et nous faisons pression pour, une évacuation sanitaire organisée et soutenue”, a expliqué le responsable, pour les patients mais aussi pour “atténuer une partie de l’énorme stress que subissent ces services de santé en ruine à Gaza”.

Sur 36 hôpitaux du territoire palestinien — qui compte 2,4 millions d’habitants — 23 ne fonctionnent pas et les autres sont limités à des degrés divers par la pénurie et les dommages subis dans les bombardements ou les opérations terrestres.