Selon Alyaoum24, cette unité fondée en 2018 avait prouvé son efficacité en enquêtant sur les réseaux de drogue, notamment en traçant les origines et opérations liées au Maroc. Malgré la transmission de ces informations cruciales au ministre Marlaska, la décision de démantèlement a été maintenue.
Des sources indiquent que l’unité entretenait une certaine méfiance à l’égard du Maroc, notamment après l’approbation par la Commission des stupéfiants des Nations unies en 2020 de retirer le cannabis de la liste des drogues les plus dangereuses, décision soutenue par le Maroc.
Cette mesure a facilité l’instauration d’un cadre légal marocain pour la production et l’utilisation du cannabis, culminant avec l’adoption de la loi 13/21 en février 2021, régularisant son usage médical et industriel. En octobre 2022, les premières licences de production ont été accordées, marquant un tournant dans la politique de décriminalisation de la culture du cannabis à des fins thérapeutiques au Maroc.
Le rapport de l’unité dissoute souligne l’impact économique positif de cette évolution sur les communautés rurales marocaines, avec la création d’emplois stables et de revenus. Cependant, il note également que l’augmentation de la demande de haschisch en Europe a renforcé la viabilité du trafic de drogue à travers le Maroc. Malgré les efforts d’éradication entre 2003 et 2010, l’unité considérait ces mesures comme superficielles, suggérant un supposé intérêt marocain continu pour le marché du cannabis.