Ce dialogue intervient dans un contexte de tensions accrues suite à l’attaque tragique contre deux gardes civils espagnols à Barbate, soulignant l’urgence de mesures conjointes en matière de sécurité. Des discussions préliminaires ont déjà eu lieu entre les responsables de la sécurité des deux pays, visant à renforcer la surveillance et la protection du détroit de Gibraltar, essentiels dans la lutte contre le trafic de drogue, le terrorisme et l’immigration irrégulière, explique la même source.
Parallèlement, le Maroc ambitionne de devenir un hub stratégique pour le commerce espagnol en Afrique, suggérant une collaboration étendue qui dépasse les questions de sécurité pour englober le développement économique et le commerce. La visite de Sánchez est donc considérée comme un moment clé, non seulement pour aborder les défis sécuritaires mais aussi pour explorer de nouvelles voies de coopération économique et commerciale.
En termes de mobilité et d’échanges commerciaux, l’attention se porte également sur la réouverture des frontières terrestres avec Sebta et Melilia. Rabat suggère de faciliter l’accès en supprimant l’obligation de visa pour les résidents locaux, dans le but de normaliser les échanges commerciaux et humains, interrompus par la pandémie.
Cette réunion revêt une dimension géopolitique, survenant peu après l’annulation d’une visite prévue en Algérie par le ministre espagnol des Affaires étrangères, dans un contexte de rivalité régionale accrue. Les relations commerciales espagnoles avec l’Algérie restent tendues depuis la reconnaissance par l’Espagne de l’autonomie marocaine sur le Sahara, ajoutant une couche supplémentaire de complexité aux relations diplomatiques dans la région.