Une nouvelle espèce de dinosaure à bec de canard découverte au Maroc

Des chercheurs ont découvert un nouveau genre et une nouvelle espèce de hadrosauridé lambeosaurin nain dans des roches marocaines datant de la fin du Crétacé, il y a environ 68 millions d'années. Cette découverte, rapportée par la revue spécialisée Science News, souligne l'expansion géographique surprenante de ces dinosaures herbivores autrefois florissants.

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Selon Science News, Nicholas Longrich et son équipe de l’Université de Bath ont expliqué que les hadrosauridés, connus sous le nom de dinosaures à bec de canard, ont connu une importante radiation au Crétacé supérieur. Originaires d’Amérique du Nord, ils se sont dispersés en Asie et en Europe, rendant leur présence en Afrique, un continent longtemps isolé par de vastes mers, particulièrement intrigante.

L’espèce nouvellement identifiée, nommée Minqaria bata, est notable pour sa petite taille, mesurant environ 3,5 mètres de longueur. Science News souligne que cette découverte provient des mines de phosphate de Sidi Chennane au Maroc, un site déjà connu pour avoir fourni des spécimens de hadrosauridés lambeosaurins comme Ajnabia odysseus, basés sur un crâne partiel.

Minqaria bata se distingue par certaines caractéristiques anatomiques uniques, notamment la forme de son maxillaire et l’agencement de ses foramens neurovasculaires. Cependant, comme l’indique Science News, il partage plusieurs similitudes avec Ajnabia odysseus et d’autres membres de son clade, en termes de taille et de caractéristiques anatomiques, soulignant la diversité au sein de ce groupe de dinosaures.

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Outre Minqaria bata, l’équipe de recherche a découvert les restes de deux autres hadrosauridés, suggérant qu’au moins trois espèces coexistaient dans la région. Ces découvertes, rapporte Science News, indiquent que le groupe des Lambeosaurinae s’est initialement diversifié en Asie avant de se disperser en Amérique du Nord, en Europe et finalement en Afrique du Nord, démontrant un schéma complexe de dispersion et d’évolution.

Science News conclut en notant que la diversité des hadrosauridés en Europe et en Afrique suggère une radiation propulsée par la dispersion, avec une adaptation particulière des lambeosaurinés pour exploiter un créneau écologique peu concurrentiel. Les différences de taille entre les lambeosaurinés africains et leurs homologues d’autres continents pourraient refléter des pressions écologiques uniques, telles que la concurrence avec d’autres herbivores dominants comme les titanosaures.