Ahmed Reda Chami : “Les Marocains ne sont, peut-être, pas encore conscients que l’eau va devenir une denrée rare”

Le Maroc est entré, désormais, dans une situation de stress hydrique structurel, a affirmé, mercredi à Rabat, le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Ahmed Réda Chami, à l'occasion d'une rencontre organisée à l'initiative du Club des journalistes accrédités au Maroc (CJAM).

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Le président du Conseil économique, social et environnemental, Ahmed Réda Chami, le 6 juillet 2022 à Rabat. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Invité à s’exprimer sur plusieurs questions d’actualité, Réda Chami a relevé que le Maroc est entré dans une tendance de sécheresse très longue, dans laquelle le pays va connaître de moins en moins de précipitations, précisant que « ce problème structurel exige une réponse structurelle ».

Se basant sur les résultats d’une étude parue dans la revue Nature, il a relevé que des chercheurs australiens ont affirmé que le Maroc figure parmi cinq pays au monde qui seront touchés par le phénomène de raréfaction des précipitations de manière forte et mesurable durant les cinquante prochaines années.

Les Marocains ne sont, peut-être, pas encore conscients que l’eau va devenir une denrée rare, a averti Chami, appelant à changer les habitudes de consommation de cette ressource vitale.

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« La politique des barrages a été une décision visionnaire du roi Hassan II », a-t-il rappelé, précisant que cette politique se poursuit toujours, notamment avec la construction de petits barrages collinaires, et que d’autres solutions sont également mises en place, notamment le dessalement de l’eau de mer.

Sur un autre registre, le président du CESE a souligné que « la moralisation de la vie publique est tributaire d’une meilleure application de la loi et de l’adoption de nouvelles réglementations en la matière », plaidant, notamment pour « la promulgation d’un texte législatif relatif à la lutte contre l’enrichissement illicite ».

Dans le même contexte, il a mis en avant l’importance du principe de la reddition des comptes, en tant que moyen susceptible de moraliser la vie publique et de renforcer la confiance des citoyens en les institutions.

Le but de cette série de rencontres « Carte blanche » est d’offrir un espace d’expression aux invités, afin qu’ils puissent s’exprimer dans leur domaine de spécialisation en abordant des sujets et questions qui préoccupent l’opinion publique, a déclaré à la presse le président du CJAM, Jalal Al Makhfi.

Le CJAM est ouvert aux institutions aussi bien publiques que privées, ainsi qu’aux acteurs internationaux et régionaux opérant dans le domaine médiatique. Le but étant de promouvoir l’échange et le dialogue constructif pour faciliter le travail des représentants de la presse internationale au Maroc.

(avec MAP)