Marrakech : session de formation dans le cadre de la Convention contre la torture  

Une session de formation, organisée par la présidence du Ministère public sur les communications individuelles dans le cadre de la Convention contre la torture, a débuté ce lundi 12 février à Marrakech.

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El Hassan Daki, président du ministère public. Crédit: DR

Initiée en partenariat avec la Délégation interministérielle aux droits de l’Homme (DIDH), et avec le soutien du Centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité, cette formation de deux jours connaît la participation de cadres judiciaires représentant les circonscriptions judiciaires relevant des Cours d’appel de Khouribga, Errachidia, El Jadida, Ouarzazate, Laâyoune, Agadir, Marrakech, Safi, Béni Mellal et Guelmim.

Prennent part également à cette session des cadres de la police judiciaire (Sûreté nationale et gendarmerie royale), ainsi que des cadres de la Délégation générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR).

La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Procureur général du roi près la Cour de cassation, président du Ministère public, El Hassan Daki, en présence notamment du secrétaire général de la DIDH, Abdelkarim Boujradi.

Cette formation vise à approfondir la réflexion autour des normes internationales résultant de la Convention contre la torture et des engagements des États parties dans sa mise en œuvre, ainsi que des normes internationales sur la manière de mener des enquêtes judiciaires et expertises médicales efficaces sur les allégations de torture ou de mauvais traitements (Protocole d’Istanbul : Manuel pour enquêter efficacement sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, tel que révisé en 2022).

Elle tend aussi à étudier la place des communications individuelles dans le système des organes conventionnels, en particulier dans les travaux du Comité contre la torture, le traitement des communications individuelles par ledit Comité conformément à l’article 22 de la Convention : méthodes de travail du Comité, ainsi que la présentation et l’étude de cas et modèles soumis au Comité contre la torture.

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Depuis sa création, la présidence du Ministère public a accordé une attention particulière aux droits de l’Homme, dans le cadre du respect par le Royaume du Maroc de ses engagements internationaux en la matière en vertu des différents mécanismes évoqués.

En consécration de cette orientation, la présidence du Ministère public, en collaboration avec le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), a adopté un programme visant à renforcer les capacités des magistrats du Ministère public et des juges des tribunaux dans le domaine des droits de l’Homme, afin de renforcer l’engagement de leur mise en œuvre à l’échelle nationale, et les mécanismes dédiés à leur protection au niveau du système des Nations unies, en particulier les organes conventionnels et les mécanismes de procédures spéciales.

À noter que cette formation est encadrée par deux membres du Comité contre la torture, à savoir Bakhtiyar Tuzmukhamedov et Abderrazak Rouwane, ainsi que Mohammed Allouche, expert au Centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité.

(avec MAP)