Le déficit du compte courant devrait s’alléger à 2,1% en 2024, selon le directeur de l’Office des changes

L’Instruction générale des opérations de changes (IGOC) 2024 est le reflet des attentes du tissu économique national dans son large spectre et dans ses différentes variantes, a affirmé le directeur général de l’Office des changes, Hassan Boulaknadal.

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Hassan Boulaknadel, directeur de l'Office des changes. Crédit: Yassine Toumi/TelQuel

Dans un entretien publié ce vendredi 9 février par Les Inspirations éco, Boulaknadal a indiqué que cette Instruction générale, conçue selon une approche participative et inclusive, intègre un ensemble de dispositions orientées dans une large mesure vers l’instauration de la confiance, l’amélioration du climat des affaires et la contribution à l’effort de relance de l’économie nationale en offrant plus de flexibilité réglementaire, en parfaite concertation avec les différents partenaires.

Il a également souligné que les nouvelles dispositions de la réglementation des changes accompagnent la dynamique de reprise économique, en permettant aux opérateurs de saisir les opportunités qui se profilent au niveau national et international.

Dans cette lignée, a poursuivi le DG de l’Office des changes, des mesures complètes et concrètes ont été adoptées pour accompagner et soutenir le tissu productif national et donner une forte impulsion aux entreprises, avec un effort particulier en direction des startups.

Par ailleurs, Boulaknadal est revenu sur l’adoption en 2018 par le Maroc d’un régime de change plus flexible, assurant que cette transition se poursuit, en 2024, de manière satisfaisante avec l’utilisation croissante des instruments de couverture contre le risque de change par les opérateurs économiques.

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De plus, prenant en considération les nouvelles hypothèses relatives à l’environnement international, les prévisions macroéconomiques, ainsi que les réalisations en 2023, le déficit du compte courant devrait s’alléger à 2,1 % en 2024, a-t-il précisé.

Pour Boulaknadal, ces avancées représentent un nouvel atout en termes d’attractivité pour le Maroc, favorisant les investissements étrangers et soutenant les entreprises marocaines dans l’établissement de partenariats économiques avec des acteurs étrangers.

Il a ainsi fait remarquer que dans ce contexte, l’évolution graduelle et mesurée de la flexibilité du dirham, en phase avec les avancées structurelles et les conditions économiques, suggère une approche prudente pour toute nouvelle étape d’assouplissement, reflétant la stratégie du Maroc d’adaptation progressive aux dynamiques du marché global.

Cet entretien a été aussi l’occasion pour le DG de l’Office des changes d’aborder plusieurs autres sujets, dont le rôle des sociétés de change de devises (bureaux de change) dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, les avantages dont bénéficient les Marocains résidant à l’étranger et l’attrait du Maroc en matière d’investissements étrangers.

(avec MAP)