Outre les pèlerinages et les visites religieuses dans les lieux les plus saints de l’islam, La Mecque et Médine, l’Arabie saoudite développe de nouvelles attractions, comme un projet culturel près des tombes nabatéennes d’Al Ula ou un centre balnéaire sur la mer Rouge, pour attirer une clientèle internationale et locale.
En 2023, “nous avons atteint 100 millions de touristes cette année, 77 millions de l’intérieur du pays et 27 millions de l’étranger, soit plus de 100 millions”, a déclaré Khateer, lors d’une conférence organisée par le fonds souverain saoudien. Les autorités ont donc revu leurs ambitions à la hausse, visant désormais le seuil des 150 millions de touristes en 2030, dont 70 millions venant de l’étranger, contre un objectif de départ de 30 millions, a-t-il ajouté.
Le tourisme est l’un des piliers du programme de réforme du prince héritier Mohammed ben Salmane, visant à préparer le premier exportateur de brut au monde à l’après-pétrole.
Le pays a toujours accueilli les pèlerins et les hommes d’affaires, mais il n’a ouvert ses portes au tourisme d’agrément qu’en 2019, quelques moins avant la pandémie du Covid-19 qui a ravagé l’industrie.
Le royaume a assoupli ces dernières années certaines règles, comme l’interdiction des cinémas ou des concerts mixtes, mais d’autres restrictions, notamment l’abolition de l’alcool, pourraient limiter son attractivité.
L’Arabie mise notamment sur les stations balnéaires développées le long de ses côtes, même si les récentes attaques des rebelles du Yémen voisin contre des navires en mer Rouge ont ravivé les inquiétudes en matière de sécurité dans la région.
Les Houthis, en guerre contre le gouvernement yéménite et la coalition militaire dirigée par Ryad qui le soutient depuis 2015, affirment agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, bombardée et assiégée par Israël depuis l’attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre.