L’Espagne va débloquer une enveloppe urgente de 3,5 millions d’euros pour que l’UNRWA puisse maintenir ses activités à court terme”, a indiqué le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Luis Albares, lors d’une comparution devant une commission parlementaire. “La situation de l’UNRWA est désespérée et il existe un risque important que ses activités humanitaires à Gaza soient paralysées dans les prochaines semaines”, a-t-il ajouté.
“Colonne vertébrale” de l’aide dans la bande de Gaza, selon l’ONU, l’UNRWA est accusée d’être “totalement infiltrée par le Hamas” par Israël, selon qui 12 des 13.000 employés de cette agence à Gaza ont été impliqués dans l’attaque du 7 octobre menée en sol israélien par le mouvement islamiste palestinien.
À la suite de ces accusations, l’agence onusienne a renvoyé la plupart des personnes mises en cause et promis une enquête approfondie, ainsi que des poursuites judiciaires le cas échéant.
En réaction, une douzaine de pays, dont d’importants donateurs comme les États-Unis, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Suède, ont annoncé suspendre leur financement à l’agence.
“Si les financements restent suspendus, nous devrons très probablement cesser nos opérations d’ici fin février, non seulement (dans la bande de) Gaza, mais aussi dans toute la région”, avait averti jeudi le chef de l’UNRWA, Philippe Lazzarini.
Selon le chef de la diplomatie européenne, l’Espagnol Josep Borrell, les fonds suspendus s’élèvent actuellement à “plus de 440 millions de dollars (409 millions d’euros), soit près de la moitié des revenus attendus de l’agence en 2024”.
Au sein de l’Union européenne, l’Espagne est l’une des voix les plus critiques à l’égard d’Israël depuis le début du conflit engendré par l’attaque du Hamas, qui a fait 1160 morts en Israël, et dont la riposte a fait plus de 26 000 morts du côté palestinien.