Économie : le Maroc renforce sa résilience et améliore son classement au Country Risk Atlas d'Allianz Trade

Le Maroc a consolidé sa position économique avec une note améliorée à “B2” dans le Country Risk Atlas 2024 d’Allianz Trade, reflétant sa résilience aux chocs mondiaux et son orientation vers une croissance économique renforcée, malgré certains défis persistants.

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La notation d’Allianz Trade se fait sur 6 niveaux allant de “AA” à “D” avec un indicateur d’alertes à court terme (4 niveaux allant de 1 à 4) qui mesure le cycle économique et les risques de financement de l’économie.

Ainsi, avec une note de B2, le Maroc décroche la meilleure note en Afrique du Nord et se distingue par rapport à l’Algérie (C2), la Tunisie (D4) ou encore l’Égypte (D4). Il est aussi mieux noté que les grandes puissances économiques en Afrique, notamment le Nigeria (D3) et l’Afrique du Sud (B3).

L’économie marocaine se distingue également à l’échelle internationale, en dépassant la moyenne continentale, mais aussi la moyenne globale.

Dans son rapport, Allianz Trade souligne que le Maroc figure parmi les économies les plus diversifiées du continent, avec des exportations robustes, incluant les productions agricoles, des phosphates et des biens manufacturés.

La résilience du Maroc est attribuée à divers facteurs, dont son accès à de nombreux financements internationaux, tels que la ligne de crédit de 5 milliards de dollars du FMI. Une ressource qui représente filet de sécurité financière, contribuant à la gestion des équilibres fiscaux et extérieurs, particulièrement face aux coûts de reconstruction suite au récent tremblement de terre dans la région d’Al Haouz.

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Le rapport met cependant en garde contre des défis auxquels le Maroc pourrait potentiellement faire face, notamment le ralentissement de la demande en provenance de l’Union européenne, principal partenaire commercial du pays.

Ce facteur a entre autres impacté la croissance économique, estimée à +2,6 % en 2023, avec des perspectives modérées pour 2024. Les pressions inflationnistes liées à l’alimentation devraient se normaliser, mais la demande modérée de partenaires commerciaux majeurs persiste.

Un autre défi crucial auquel est confronté le Maroc est celui du stress hydrique, avec une sécheresse prolongée affectant la production agricole. Les mesures gouvernementales visant à réduire le prélèvement d’eau pourraient accentuer la pression sur la productivité agricole. De plus, le risque de résurgence des prix des matières premières, notamment pour les importations énergétiques, nécessite une attention continue indique Allianz Trade.