Cette initiative vise à remédier au retard observé dans l’intégration de cette langue constitutionnelle dans les écoles privées. Le projet, considéré comme stratégique, devrait se concrétiser rapidement, selon les déclarations exclusives faites à Hespress.
La question de généraliser l’amazigh, longtemps confinée au débat autour de l’école publique, s’ouvre ainsi au secteur privé, malgré les réticences de certains acteurs. Le ministère prévoit de surmonter ces obstacles en exploitant la note 79, qui encourage le partenariat entre les établissements publics et privés, permettant ainsi un échange d’expertise et la formation des enseignants du privé par leurs homologues du public sous la supervision d’inspecteurs dédiés.
La loi n° 06.00 garantit aux enseignants du privé l’accès à des formations continues, incluant désormais l’amazigh, avec une priorité donnée aux diplômés en études amazighes. Le ministère envisage également de promouvoir l’amazigh par des visites à l’Institut royal de la culture amazighe et l’utilisation de ses publications pour sensibiliser à l’importance de cette langue.
L’intégration effective de l’amazigh dans le cursus des écoles privées est prévue pour l’année prochaine, avec une mise en œuvre des mesures déjà prêtes. Les établissements privés seront inclus dans une base de données pour le suivi de l’enseignement de l’amazigh, assurant ainsi leur conformité aux programmes et curriculums établis, dans le cadre d’un contrôle administratif et pédagogique annuel.