Utilisation de l'amazigh dans l'administration et les institutions publiques : ça s'accélère

Des conventions de partenariat et de coopération visant l'extension des projets relatifs au renforcement de l'utilisation de l'amazigh dans les administrations et institutions publiques ont été signées, mercredi à Khémisset, entre le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration et divers départements ministériels et institutions publiques.

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Des manifestants portent des drapeaux amazighs lors d'une manifestation à Rabat, en 2018. Crédit: Fadel Senna/AFP

Paraphées en marge d’une rencontre de communication sur la mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe, présidée par la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Ghita Mezzour, ces conventions visent à promouvoir l’intégration de la langue amazighe pour faciliter l’accès des usagers amazighophones aux services fournis et renforcer l’orientation en langue amazighe à travers la mise en place d’agents chargés de recevoir, orienter et guider les usagers amazighophones, outre l’intégration de cette langue dans les signalétiques au sein des diverses administrations et institutions publiques.

Outre Ghita Mezzour, ces conventions ont été signées par le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Aawatif Hayar, le ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka, le ministre de l’Intégration économique, de l’Entrepreneuriat, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohammed Sadiki, le directeur de la Caisse Marocaine des retraites, Lotfi Boujendar, et le directeur de l’Agence nationale de lutte contre l’analphabétisme, Abdelouadoud Kharbouch.

Plus de 1600 assistants seront recrutés

Au terme desdites conventions, un total de 1.684 assistants seront recrutés au sein de 19 départements ministériels dans ses trois variables (le tarifit, tamazight et tachlhit) avec pour mission d’accueillir et orienter les usagers amazighophones. En outre, l’amazigh sera également introduit au niveau de 10 sites web officiels des administrations publiques.

Ces conventions permettront aussi la promotion de la langue amazighe dans les établissements de formation professionnelle agricole notamment à travers sa consécration en tant que langue de formation.

Une convention de partenariat a également été signée avec le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural, de l’Eau et des Forêts, avec pour objectif d’appuyer le ministère dans la promotion de la langue amazighe dans les établissements de formation professionnelle agricole.

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En application des dispositions de la feuille de route élaborée par le gouvernement qui vise la mise en œuvre du caractère officiel de l’amazighe, et le mode de son intégration dans les domaines de l’éducation et de la vie publique prioritaire, une convention a été signée avec l’Agence nationale de lutte contre l’analphabétisme. En vertu de ce dispositif, l’Agence sera appuyée dans la mise en application et l’élaboration des programmes de lutte contre l’analphabétisme dans la perspective de permettre aux bénéficiaires analphabètes ou à compétence limitée de développer leurs connaissances de base en matière de langue amazighe et de maîtriser son usage dans leur quotidien.

Cette rencontre a été ponctuée par la projection d’un film retraçant le bilan et le programme de promotion de l’utilisation de l’amazigh dans les administrations et institutions publiques, ainsi que la présentation d’un exposé sur les projets réalisés dans ce cadre, une année après leur lancement.

Elle intervient dans le sillage de la célébration du Nouvel An amazigh, ainsi que dans le cadre des efforts visant à garantir le succès du chantier relatif à la mise en œuvre du caractère officiel de l’amazighe, conformément aux orientations royales, de manière à hisser cette langue au rang qui lui échoit en tant que patrimoine, langue, culture, histoire et civilisation.