Fès : démantèlement d’un réseau de trafic de nouveau-nés au sein de l'hôpital public

Une investigation menée par la DGSN en collaboration avec le DGST a permis de démanteler, à Fès, un réseau de trafic de nouveau-nés et de manipulation pour bénéficier de services de santé publique. Pas moins de 30 personnes ont été placées en garde à vue, suite à ce coup de filet.

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La Brigade régionale de la police judiciaire de Fès, en coordination avec les services de la Direction générale de surveillance du territoire (DGST), a interpellé, mardi et mercredi, 30 individus, dont 18 des agents de sécurité, un médecin, deux infirmiers, des professionnels de santé ainsi que des intermédiaires, pour leurs implications présumées dans des actes de chantage, de menaces, de manipulation pour bénéficier des services de santé publique et de trafic de nouveau-nés”, a-t-on indiqué de source sécuritaire.

À ce stade de l’enquête, les résultats ont révélé que parmi les individus interpellés figurent des individus soupçonnés d’être des intermédiaires dans la vente de nouveau-nés en complicité avec des mères célibataires et en contrepartie d’argent, en faveur de familles souhaitant adopter des enfants abandonnés, ajoute la même source.

Selon la même source, les autres mis en cause sont présumés impliqués dans des actes de chantage aux patients et à leurs familles en échange de rendez-vous pour consultation, diagnostic ou visites, d’intermédiation dans la pratique d’actes d’avortements de manière illégale et de délivrance de certificats médicaux contenant de fausses données.

Aussi, “les procédures d’investigation ont démontré que certains individus interpellés sont impliqués dans des actes d’usurpation d’une fonction régie par la loi, de manipulation de rendez-vous de consultations médicales, vol et gaspillage de fournitures médicales et de médicaments pharmaceutiques ainsi que leur mise en vente”, souligne-t-on.

Les perquisitions effectuées aux domiciles de certains des agents de sécurité arrêtés ont permis de trouver en leur possession de médicaments délivrés uniquement sur ordonnance, de médicaments qui ne peuvent être vendus, de matériel médical et de sommes d’argent.

L’ensemble des mis en cause ont été placés en garde à vue à la disposition de l’enquête judiciaire, menée sous la supervision du parquet compétent, afin de déterminer l’ensemble des actes criminels reprochés aux prévenus et identifier les possibles ramifications de ces activités criminelles en plus de l’arrestation des autres personnes impliquées dans cette activité criminelle”, conclut-on.

(avec MAP)