Selon eux, cette mesure compromettrait la qualité de leur formation et, par extension, celle des soins de santé dispensés aux citoyens. Cette position a été affirmée lors d’une conférence de presse organisée à Rabat ce lundi par leur comité national, qui a également servi à clarifier les motivations de leur grève prolongée et à rectifier certaines informations erronées diffusées par des officiels.
Selon Hespress, les étudiants réfutent les comparaisons avec d’autres pays où la formation médicale serait plus courte, arguant qu’aucun pays ne permet l’exercice de la médecine après seulement six ans d’études.
Ils mettent en question la légitimité de cette réforme, s’interrogeant sur la valeur accordée à la santé des Marocains. De fausses affirmations, telles que la durée de quatre ans des études de médecine aux États-Unis, ont également été corrigées, soulignant que la pratique médicale y est subordonnée à une formation plus longue, tout comme en Europe où un examen de spécialisation est requis en sixième année.
Cette initiative de réduction fait partie des efforts du gouvernement pour pallier le manque criant de médecins, estimé à 33.000, au sein du système de santé public. Cependant, les étudiants déplorent l’absence de concertation dans l’adoption de cette mesure.