Selon Alyaoum24, la séance prévue mettra en lumière une interrogation du groupe socialiste, représentant de l’opposition, adressée à Abdellatif Ouahbi, le ministre de la Justice. La question porte sur le devenir du projet de loi visant à pénaliser l’enrichissement illicite, soulignant l’importance de cette législation dans la lutte contre la corruption.
En 2022, le groupe socialiste avait déjà mis sur la table une proposition de loi contre l’enrichissement illicite. Cette initiative visait à éradiquer l’enrichissement exorbitant et illégal observé chez certains individus lors de l’exécution de leurs fonctions officielles. L’objectif étant de consolider la transparence et l’intégrité au sein de l’État et de ses institutions, en promouvant les principes de bonne gouvernance et de responsabilité.
Mohamed Bachir Rachdi, à la tête de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC), a récemment mis l’accent sur le rôle crucial de cette loi dans le cadre plus large de la lutte contre la corruption au Maroc. Selon lui, l’enrichissement illicite est souvent révélateur de pratiques de corruption et sa régulation est essentielle pour maintenir l’intégrité au sein des institutions.
Le gouvernement Akhannouch avait suscité des débats en retirant le projet de loi du Parlement, ce qui avait interrompu les efforts législatifs dans ce domaine depuis des années. La session de lundi s’annonce donc comme un moment clé pour redéfinir la trajectoire de la législation marocaine en matière de corruption et d’enrichissement illicite.