Ce ralentissement est attribué principalement aux difficultés du secteur agricole, qui souffre d’un manque de pluie pour la sixième année consécutive. Malgré cela, la demande intérieure reste un moteur clé de l’économie, notamment grâce à l’augmentation des transferts publics aux familles en situation de vulnérabilité, particulièrement en milieu rural affecté par la sécheresse.
La consommation des ménages devrait connaître une croissance modeste de 1,2% au premier trimestre de 2024. Par ailleurs, les dépenses et les investissements des administrations publiques continueront de soutenir la demande intérieure. Cependant, un ralentissement est attendu dans les investissements des entreprises non financières, en raison de l’augmentation des coûts de financement bancaire.
La valeur ajoutée agricole pourrait légèrement augmenter de 0,5%, sous réserve d’une amélioration des conditions climatiques. En parallèle, le secteur non agricole est prévu de croître de 2,8%, avec une forte activité dans les secteurs secondaires tels que les industries chimiques et de transport, y compris l’automobile. Les industries extractives devraient également enregistrer une hausse de 9,4%, se remettant d’une baisse de 11,8% l’année précédente.
Le secteur des services maintiendra un rythme de croissance modéré, contribuant significativement à l’économie nationale. Enfin, la contribution nette de la demande extérieure à la croissance économique restera négative, en raison d’un déséquilibre entre exportations et importations. Bien que la demande pour l’industrie automobile reste forte et que les ventes de phosphates s’améliorent, la croissance globale des exportations de biens et services devrait ralentir.