Les ministres européens des Affaires étrangères des 27 reçoivent lundi, séparément, le chef de la diplomatie israélienne Israël Katz et celui de l’Autorité palestinienne Riyad al-Maliki.
“Ce que nous nous voulons est bâtir une solution à deux États. Parlons-en”, a lancé Borrell devant les journalistes à Bruxelles alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé son opposition à une “souveraineté palestinienne”.
“Quelles sont les autres solutions auxquelles ils pensent ?”, s’est interrogé Borrell. “Faire partir tous les Palestiniens ? Les tuer ?”, a-t-il ajouté.
La chef de la diplomatie européenne a indiqué avoir présenté aux ministres des 27 “une approche globale” pour aller vers une paix durable.
Ces derniers vont également rencontrer, lors d’un déjeuner de travail, leurs homologues égyptiens Sameh Choukry, Saoudien Fayçal ben Farhane et Jordanien Ayman Safadi, ainsi que le secrétaire-général de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit. Autant de pays et d’organisations qui pourraient jouer un rôle important — aussi bien économique que politique — après la guerre.
Les pays de l’UE s’inquiètent du nombre de victimes civiles depuis l’attaque sans précédent lancée par le Hamas contre Israël le 7 octobre, et ont appelé à plusieurs reprises à des trêves humanitaires.
Mais, très divisés, ils ne sont jusqu’à présent pas parvenus à aller au-delà, et à se mettre d’accord sur un appel à un cessez-le-feu, auquel certains pays, comme l’Allemagne, s’opposent, soulignant le droit d’Israël à se défendre.
La guerre, qui a dévasté la bande de Gaza et déplacé plus de 80 % de la population, a été déclenchée par une attaque du Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël qui a entraîné la mort de 1140 personnes, selon un décompte de l’AFP à partir de chiffres officiels.
En représailles, Israël a juré d’anéantir le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007. Selon le ministère de la Santé du Hamas, 25.105 personnes ont été tuées dans les opérations militaires israéliennes dans le territoire palestinien.