Dans une allocution lue en son nom par le secrétaire général du département de la Communication, Abdelaziz Bouzdaini, à l’ouverture de la 7e Assemblée générale de la Fédération atlantique des agences de presse africaines (FAAPA), le ministre a souligné que le continent africain est appelé aujourd’hui “à écrire ses propres narratifs, à donner aux autres et à lui-même son propre récit”.
Évoquant le thème de cette 7e AG de la FAAPA, “L’information africaine, un enjeu de souveraineté majeur”, Bensaïd a relevé qu’il rappelle les enjeux majeurs qui sont ceux du noble métier des agences de presse, celui de l’information, notant que cette assemblée remet l’information dans son contexte global.
“Des agences d’information transparentes et dynamiques assurent deux fonctions pour la société : l’ouverture et la solidité”, a-t-il estimé, soulignant qu’“une société libre et ouverte, forte d’une information qui circule avec fluidité, est aussi une société forte, robuste et résiliente”.
Le ministre a ajouté que le thème de cette assemblée générale rappelle également cette “association nécessaire entre deux exigences : la liberté et la souveraineté”.
Pour lui, “une société libre, par sa presse, ses organes d’information, son espace d’expression, doit également être une société souveraine, qui ne dépend pas d’une information biaisée, vecteur de récits étrangers à ses propres valeurs et à ses propres intérêts”.
Et d’ajouter que l’Afrique, plus que jamais consciente de ses richesses, est aujourd’hui lucide sur la question de la souveraineté de l’information, la souveraineté numérique et la souveraineté culturelle.
Bensaïd a, par ailleurs, relevé que le travail de la FAAPA s’inscrit dans le sillage de la vision du roi Mohammed VI pour l’Afrique, rappelant que, lors du discours commémorant le 48e anniversaire de la Marche verte, le souverain a rappelé la place de l’Atlantique pour le Maroc et pour l’Afrique plus généralement.
À ce titre, l’initiative atlantique que propose le roi est “une vision civilisationnelle complète”, a-t-il affirmé, soulignant qu’il s’agit d’un corridor logistique, d’une fenêtre géopolitique, d’une alliance socioéconomique, mais il s’agit aussi, ainsi que le rappelle le souverain, d’un “haut lieu de communion humaine” et d’un “foyer de rayonnement continental et international”.
“Cette communion, ce rayonnement, c’est aux organes de presse, acteurs du monde de l’information, plumes, caméras et voix de la liberté d’expression, de la fournir à l’Afrique d’aujourd’hui et de demain”, a-t-il insisté.
“Dans le bloc civilisationnel continental et océanique qu’il s’agit de construire, avec pour socle notre commune appartenance à l’espace africain et atlantique, l’information jouera un rôle majeur”, a-t-il dit.
“À côté des ports et des gazoducs, des routes et des chemins de fer, bref à côté de la logistique physique, l’information est le cœur de la logistique mentale qui doit nous relier, cette toile qu’on doit tisser entre nous, entre nos langues, nos cultures, nos valeurs, pour créer un espace public africain libre, ouvert et souverain, capable de devenir un acteur majeur dans la compétition culturelle mondiale qui s’annonce”, a conclu le ministre.
(avec MAP)