Selon lui, les précipitations actuelles ont chuté à 77 millimètres, marquant une baisse significative de 54 % par rapport à la moyenne des quatre dernières décennies, et de 44 % par rapport à l’année précédente.

Selon Alyaoum24, Sadiki a souligné que le pays fait face à un climat exceptionnellement aride depuis six ans, une situation aggravée par rapport aux sécheresses des années 1990. Il a noté une augmentation notable de la fréquence des années sèches, passant de 6 % entre 1945 et 1980 à 30 % depuis 1980.

Cette tendance s’est traduite par six années consécutives de sécheresse depuis 2018, entraînant une baisse sans précédent des niveaux des ressources en eau, y compris les réserves des barrages et des nappes phréatiques. Les apports en eau aux barrages ont ainsi chuté, passant de 18 milliards de mètres cubes en moyenne entre 1945 et 1980, à moins de 5 milliards ces cinq dernières années.

Face à ces défis, les superficies agricoles irriguées ont également diminué. Les grands périmètres d’irrigation, qui représentaient auparavant 750.000 hectares, ne couvrent plus que 400.000 hectares, soit une baisse de 44 %. Cette réduction a impacté la disponibilité de l’eau pour l’irrigation, limitée désormais à 680 millions de mètres cubes, bien en dessous des 5 milliards prévus dans le plan hydraulique.

Enfin, le ministre a évoqué l’état actuel des cultures. Sur les 2,8 millions d’hectares de cultures d’automne plantées, 2,3 millions sont consacrés aux céréales, mais seulement 7 % de ces cultures sont irriguées. En ce qui concerne les légumes d’automne, un programme a été mené à bien sur 90.600 hectares, soit 90 % de l’objectif fixé, incluant des cultures clés telles que les pommes de terre, les oignons et les tomates.