Lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation de son rapport au titre de l’année 2022 sur la situation des établissements pénitentiaires et des détenus, l’OMP a souligné également dans ses recommandations et conclusions l’importance d’améliorer les conditions matérielles et morales des fonctionnaires en tant que nécessité fondamentale pour leur permettre d’accomplir pleinement leurs missions d’éducation et d’encadrement.
Dans ce rapport destiné à évaluer la situation générale des établissements pénitentiaires à différents niveaux, l’Observatoire a appelé au renforcement du rôle de la justice dans le contrôle de la gestion des prisons et de la situation des détenus, soulignant que les rôles et fonctions de l’institution pénitentiaire sont liés et influencés en principe par la philosophie de la politique pénale et les décisions de détention.
En ce qui concerne le soutien au système juridique, l’Observatoire a relevé que l’amélioration des conditions carcérales nécessite une mise en adéquation globale de l’arsenal juridique relatif à la chose pénitentiaire avec les normes et référentiels internationaux.
L’augmentation continue de la population carcérale interpelle tous les acteurs concernés par la chose pénitentiaire et la justice pénale, dont les institutions et la société civile, a-t-il poursuivi, invitant les chercheurs et tous les acteurs qui s’intéressent à la criminologie à se pencher sur les causes de la prolifération des crimes, y compris ceux financiers.
Le rapport comprend huit axes principaux, à savoir le cadre international et national de protection des droits des détenus, les indicateurs clés liés aux conditions carcérales pour l’année 2022, les données sur les établissements pénitentiaires à travers les statistiques de la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion, les droits fondamentaux des détenus, la situation des groupes vulnérables, les mécanismes de réduction de la surpopulation carcérale prévus par la législation marocaine, les plaintes, les situations d’urgence, ainsi que les conclusions et les recommandations.
Le rapport, élaboré en partenariat avec l’organisation Avocats Sans Frontières, s’inscrit dans le cadre d’un projet visant à renforcer l’État de droit et le respect des droits de l’Homme au Maroc en assurant l’accès à la justice, les droits économiques et sociaux pour tous, et la protection de l’espace civique.
(avec MAP)