Ces Palestiniens étaient détenus à la base militaire de Sde Teiman, près de Beersheva (sud), où ils avaient été transférés après leur arrestation avec des centaines d’autres, selon le quotidien israélien Haaretz. Dans ce camp, les détenus “ont les yeux bandés et sont menottés la plupart du temps, les lumières restent allumées toute la nuit”, affirme le journal.
Un porte-parole de l’armée israélienne a indiqué à l’AFP qu’une enquête sur “des décès de terroristes dans les centres de détention militaires” était en cours, sans préciser le nombre de détenus concernés ni les circonstances de leur mort.
“Les détenus arrêtés lors des opérations de Tsahal (l’armée, NDLR) dans la bande de Gaza sont emprisonnés conformément à la loi sur la détention des combattants illégaux de 2002, sous le soupçon de participation à des activités terroristes”, a-t-il souligné.
Les détenus pour lesquels toute suspicion est écartée “sont renvoyés dans la bande de Gaza”, les autres sont remis à l’administration pénitentiaire.
L’armée israélienne a été vivement critiquée la semaine dernière après la diffusion d’images de dizaines de Palestiniens arrêtés dans la bande de Gaza et sous la garde de soldats israéliens. Ils sont en sous-vêtements, les yeux bandés, les mains entravées, assis ou à genoux dans une rue de Gaza ou un remblai de sable.
L’armée a fait état plus tôt en décembre de “500 terroristes” arrêtés dans la bande de Gaza.
La guerre entre Israël et le Hamas, entrée mardi dans son 74e jour, a été déclenchée par une attaque sanglante et inédite perpétrée par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien à partir de la bande de Gaza.
Environ 1140 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans cette attaque, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir des derniers chiffres officiels israéliens disponibles. 250 personnes ont été emmenées de force à Gaza dont une centaine a été libérée depuis.
Après l’attaque du 7 octobre, Israël a juré d’“anéantir” le Hamas, pilonnant le territoire palestinien, l’assiégeant, et menant une vaste opération terrestre depuis le 27 octobre. Plus de 19.660 civils sont morts dans les bombardements israéliens, majoritairement des femmes, des enfants et des adolescents, selon le ministère de la Santé du Hamas.