De retour de Gaza, un porte-parole de l’Unicef exprime sa rage

Gaza est le lieu “le plus dangereux au monde” pour un enfant, a dénoncé mardi un porte-parole de l’Unicef, exprimant sa rage après son retour du territoire palestinien.

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UNRWA / X

Lors d’un point de presse régulier à l’ONU à Genève, le porte-parole, James Elder, qui a passé près de deux semaines à Gaza, s’est dit “furieux que ceux qui détiennent le pouvoir haussent les épaules face aux cauchemars humanitaires infligés à un million d’enfants”.

Très ému, il a évoqué le sort des enfants hospitalisés après avoir été amputés et qui ont ensuite “été tués dans ces hôpitaux” dans la bande de Gaza, où l’armée israélienne poursuit ses frappes meurtrières en représailles à l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre.

“Je suis furieux que d’autres enfants se cachent en ce moment même quelque part et seront sans aucun doute touchés et amputés dans les jours à venir”, a-t-il ajouté.

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Il a également indiqué qu’au cours des dernières 48 heures, le plus grand hôpital encore en état de fonctionner, l’hôpital Nasser à Khan Younès, “a été bombardé à deux reprises” alors qu’il abrite “un grand nombre d’enfants qui ont déjà été gravement blessés lors des attaques contre leurs maisons, mais aussi des centaines de femmes et d’enfants qui cherchent à se mettre à l’abri”.

L’attaque d’une ampleur sans précédent menée par le mouvement islamique Hamas en Israël a fait environ 1140 morts essentiellement des civils et environ 250 otages, selon des données officielles israéliennes. La guerre déclarée par Israël au Hamas à Gaza a fait plus de 19.450 morts, en majorité des femmes, des enfants et des adolescents, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du territoire, contrôlé par le mouvement islamique.

“Je suis furieux de voir que Noël va probablement entraîner une augmentation de la sauvagerie et des attaques tandis que le monde est distrait par l’amour et les bons sentiments”, a insisté le porte-parole de l’Unicef, déplorant que les milliers d’enfants qui sont morts à Gaza “deviennent des statistiques”.

Enfin, a-t-il dit, “je suis furieux que l’hypocrisie écrase toute empathie”, et “je suis furieux contre moi-même de ne pas pouvoir en faire plus”.