Chez les enseignants, la tension ne faiblit pas. Quelques jours après l’annonce par Aziz Akhannouch du gel de leur nouveau statut unifié, la Coordination nationale du secteur de l’éducation a annoncé une nouvelle grève de quatre jours. Celle-ci aura lieu les mardi, mercredi, jeudi et vendredi 5, 6, 7 et 8 décembre 2023, annonce la coordination dans un communiqué diffusé dimanche, à l’issue d’une réunion de ses membres tenue la veille.

Selon les syndicats qui forment la coalition, cette nouvelle grève fait suite aux « rounds de dialogue frauduleux » menés par le gouvernement qui « ont complètement ignoré les voix des militants qui luttent sur le terrain« .

La coalition dénonce aussi « les solutions disparates proposées par le ministère » concernant le lancement d’un programme de soutien scolaire ce lundi par le ministère de l’Education nationale dans plusieurs établissements d’enseignement public.

Le communiqué rejette également « les résultats de tout dialogue qui ne répond pas aux revendications des hommes et des femmes de l’éducation, y compris celui tenu le 30 novembre 2023« , car selon la coalition, « il n’a pas inclus des représentants des batailles menées sur le terrain » par ses membres. Les résultats de ce dialogue « ne nous concernent donc pas« , martèle encore la même source.

Le 30 novembre dernier, la commission ministérielle tripartite et les syndicats les plus représentatifs de l’enseignement, signataires de l’accord du 14 janvier 2023, s’étaient réunis au siège du ministère de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports à Rabat.

Etaient présents à la réunion présidée par le ministre Chakib Benmoussa : les secrétaires généraux des syndicats les plus représentatifs de l’enseignement, à savoir l’Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT), l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) et la Fédération démocratique du travail (FDT). Selon le ministère, la réunion « s’est déroulée dans une atmosphère positive visant à créer une dynamique favorable à la résolution des questions faisant l’objet de discussions« .

Le 27 novembre, le chef du gouvernement Aziz Akhannouch avait annoncé le gel du nouveau statut des fonctionnaires de l’Éducation nationale, le temps d’en revoir certains points, notamment la revalorisation des salaires.