Benkirane : “Les femmes sont les grandes perdantes de la revendication pour leur égalité avec les hommes”

Le secrétaire général du Parti de la Justice et du Développement (PJD) Abdelilah Benkirane, a affirmé samedi que les femmes étaient les véritables perdantes de l’appel à l’égalité entre hommes et femmes, et non les hommes, soulignant que le modèle européen existant en la matière est un exemple vivant de cette réalité.

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Le Secrétaire général du PJD Abdelilah Benkirane. Crédit: DR

Lors du Forum régional des femmes du PJD de la région Fès-Meknès, organisé ce samedi 2 décembre à Fès, Benkirane a considéré que les féministes réclamant cette égalité mécanique le font parce qu’elles sont “éloignées des préoccupations de la société, de ses problèmes et de ses idées”, et parce qu’elles font partie d’une élite “francisée”, sans profonde compréhension de la religion, vivant une vie différente de celle de la majorité des Marocains.

Sur la question du Code de la famille, Benkirane a critiqué la demande de certains de supprimer l’article 400, qui traite de la manière dont le rite malikite comble tout vide juridique potentiel concernant certaines questions ou problèmes. Il considère cela comme un “avantage inestimable et important”, par rapport à certains pays arabes qui “souffrent de multiplicité des doctrines religieuses et du sectarisme”, et où “des problèmes surgissent dans la gestion de leurs affaires publiques”.

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Le SG du PJD a insisté sur le fait que “ceux qui appellent à la suppression de cet article visent à éliminer le rite malikite au Maroc”. Cependant, Benkirane souligne que “cela ne se réalisera pas, car le roi a souligné dans sa vision de la réforme du Code (de la famille, ndlr) la préservation du fiqh sunnite malikite”.

Concernant l’héritage, Benkirane a rappelé que “la répartition de l’héritage vient d’Allah et que l’imposition de l’égalité dans l’héritage entre les frères romprait cette relation établie entre eux, conduisant à une domination des considérations matérielles sur les relations conjugales et, finalement, à la destruction de la famille”.

Sur la question des relations sexuelles consensuelles, Benkirane a souligné que leur légalisation entraînerait des “conséquences indésirables” pour la société. En ce qui concerne les enfants issus de ces relations illégitimes, il a rappelé que la société doit protéger ces enfants, car ils sont victimes. Le parti insiste sur la nécessité d’obliger l’auteur à subvenir aux besoins de l’enfant jusqu’à l’âge de la majorité.

Benkirane a également abordé le sujet de la polygamie, indiquant que son taux au Maroc est de 0,66 %, ce qui en fait une exception dans la société. Il a souligné la nécessité de maintenir sa légalisation pour traiter certains cas urgents ou spéciaux du mari, dans lesquels le tribunal ne devrait pas intervenir, mais se limiter à vérifier la capacité financière et à assurer l’équité.

Enfin, Benkirane a affirmé que le PJD défend la femme, “pas selon les normes européennes ou occidentales”, mais “selon nos normes islamiques”. Il a appelé les membres de son parti à “s’efforcer de communiquer la vision et la perspective réformatrices du parti à la société”, soulignant que “la réforme du Code (de la famille, ndlr) est une grande bataille pour préserver les constantes de la société et ses fondements religieux”.