Cette trêve entre Israël et le Hamas, qui est “un premier pas important”, doit “être prolongée” et “devenir durable pour permettre d’œuvrer à une solution politique”, a dit Josep Borrell au début d’une réunion à Barcelone de l’Union pour la Méditerranée, forum regroupant les pays européens et du bassin méditerranéen.
“Pas de paix sans État palestinien”
“Une solution politique qui puisse nous permettre de briser le cycle de la violence, une bonne fois pour toutes”, a ajouté l’Espagnol, selon lequel “il n’y aura pas de paix ni de sécurité pour Israël sans État palestinien”.
“Rien ne peut justifier la brutalité aveugle avec laquelle le Hamas s’est déchaîné contre des civils le 7 octobre. Mais une horreur ne peut pas justifier une autre horreur”, a-t-il poursuivi, en référence aux représailles de l’armée israélienne et à “la souffrance de la population civile de Gaza”.
La trêve entrée en vigueur vendredi dans la bande de Gaza s’achève mardi à 7 h (5 h GMT). L’accord ayant permis cette trêve prévoit l’entrée d’aide humanitaire à Gaza depuis l’Égypte ainsi que la libération de 50 otages et de 150 prisonniers palestiniens détenus en Israël.
Une disposition de cet accord permet sa reconduction pour libérer quotidiennement une dizaine d’otages entre les mains du Hamas, en échange de la libération d’une trentaine de prisonniers palestiniens.
Dans la nuit de dimanche à lundi, le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, a affirmé “chercher à prolonger la trêve au-delà de ses quatre jours”, dans le but “d’augmenter le nombre de prisonniers libérés”.
Selon les autorités israéliennes, 1200 personnes, en grande majorité des civils, ont été tuées lors de l’attaque lancée le 7 octobre par des commandos du Hamas, d’une violence et d’une ampleur jamais vues dans l’histoire du pays.
En représailles, Israël a promis d’“éliminer” le Hamas, classé organisation terroriste par les États-Unis, l’UE et Israël, bombardant sans relâche le territoire palestinien et lançant le 27 octobre une offensive terrestre, jusqu’à la trêve.
Selon le gouvernement du Hamas, 14.854 personnes, dont 6150 âgées de moins de 18 ans, ont été tuées par les frappes israéliennes dans le territoire.