S’exprimant lors du panel « Favoriser les chaînes de valeur et les investissements locaux en Afrique – le rôle du secteur privé allemand », organisé dans le cadre de cet événement, Akhannouch a souligné l’importance du partenariat maroco-allemand fondé sur des relations solides qui ne cessent de se renforcer dans divers domaines, notant que les investissements allemands au Maroc ont été multipliés par six entre 2015 et 2022.
Le volume des échanges commerciaux a augmenté de 30% au cours du premier trimestre de l’année en cours, soit 1,5 milliard d’euros en trois mois, a-t-il relevé lors de cette rencontre, qui s’est déroulée notamment en présence de la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, de l’ambassadeur du roi en Allemagne, Zohour Alaoui, et du président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj.
« Ce chiffre reflète le grand potentiel des échanges entre les deux pays et les opportunités prometteuses dans le domaine de l’investissement et du développement des chaînes de valeur », a-t-il fait observer.
Dans ce contexte, le Chef du gouvernement a mis l’accent sur les principaux domaines de coopération entre Rabat et Berlin, notamment le secteur automobile, soulignant le rôle important joué par les entreprises allemandes dans le cadre des systèmes industriels automobiles du Royaume.
Akhannouch a également mis en avant la stratégie du Maroc dans le domaine de l’hydrogène vert, soulignant que ‘‘l’Allemagne peut jouer un rôle important dans l’accompagnement du développement de ce secteur, grâce à son expertise ».
Le Chef du gouvernement a, en outre, souligné l’importance accordée par le Maroc au développement de l’espace afro-atlantique, qui englobe 23 pays situés sur la côte atlantique, et qui s’inscrit dans le cadre de l’initiative du Roi Mohammed VI visant à renforcer l’accès des pays du Sahel à l’Océan Atlantique.
Selon lui, cet espace « est d’une grande importance en termes de croissance et de création de valeur, mais manque d’infrastructures logistiques telles que des ports, des réseaux routiers et des équipements de dessalement de l’eau ».
De son côté, le chancelier allemand, Olaf Scholz, a indiqué que ‘’Compact With Africa’’, qui est une initiative du G20, a pour objectif de mettre en avant »le potentiel énorme de l’Afrique, afin d’atteindre les objectifs mondiaux de neutralité climatique, de durabilité et de résilience économique ».
« Depuis la création de +Compact With Africa+ sous la présidence allemande du G20 en 2017, nous avons fixé un double objectif : favoriser les investissements privés et l’emploi, et faire avancer les réformes dans les pays partenaires, afin de préparer le terrain pour une croissance durable qui profite pleinement aux citoyens », a relevé le chef de l’exécutif allemand.
La performance économique des pays de ‘’Compact With Africa’’ est au-dessus de la moyenne africaine, a-t-il fait savoir, précisant que la croissance des exportations de ces pays a été, l’année dernière, trois fois supérieure qu’aux autres pays du continent.
L’ouverture de ce sommet a réuni des représentants allemands et africains de haut niveau issus des milieux économique et politique, en vue d’échanger sur l’approfondissement général de leurs relations économiques mutuelles, mais aussi sur des projets communs concrets.
En 2017, l’Allemagne avait lancé le « G20 Compact with Africa » (CwA). L’idée derrière était que, dans le cadre du CwA, le G20 coopère étroitement avec des partenaires africains engagés sur la voie de la réforme pour atteindre un objectif commun, à savoir l’amélioration du cadre économique général des pays du CwA, afin d’augmenter les investissements étrangers (privés) dans ces pays.
Ce faisant, les pays du CwA sont appuyés par la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et la Banque africaine de développement. C’est donc sur cette base qu’a été créé un format de partenariat multilatéral unique qui profite à l’ensemble des participants, selon l’exécutif allemand.
(avec MAP)