Selon Hespress, cette réunion, la première depuis le déclenchement des protestations et grèves qui ont paralysé les études dans de nombreuses régions du pays, représente une opportunité de briser la glace entre le ministère et les syndicats, de définir et de hiérarchiser les priorités.
Elle servira également de prélude à une rencontre entre les syndicats et un comité tripartite mandaté par le chef du gouvernement pour suivre le sujet.
Une commission ministérielle sera créée dans l’objectif de traiter les problématiques liées au statut des fonctionnaires de l’Éducation nationale, a annoncé, ce lundi 13 novembre à Rabat, le chef du gouvernement Aziz Akhannouch.
La commission sera composée du ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, du ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri et du ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa.
Lors d’une réunion de la majorité gouvernementale, Aziz Akhannouch a précisé qu’il présidera en sa qualité de chef du gouvernement cette commission et veillera à son suivi et à la recherche de solutions, mettant l’accent sur l’impératif du retour des enseignants en classe pour l’exercice de leurs fonctions.
La réforme de l’éducation, “un travail colossal”
La réunion a été l’occasion pour Akhannouch de souligner que la porte du dialogue “sera toujours ouverte”, assurant que le gouvernement est prêt à améliorer certaines dispositions du statut des fonctionnaires de l’Éducation nationale.
Notant que “l’essence de toute amélioration consiste à garantir la qualité de l’éducation”, le chef du gouvernement a soutenu que la concrétisation des objectifs de l’État social passait essentiellement par “la réalisation de résultats tangibles qui permettent de rompre avec le décrochage scolaire et la faiblesse criante des apprentissages”.
Il a relevé que le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports avait accompli “un travail colossal à travers les consultations nationales” ayant impliqué environ 21.000 enseignantes et enseignants, plus de 33.000 élèves et plus de 20.000 familles, en vue d’élaborer un plan de réforme de l’éducation. Ces consultations ont servi de base pour la création d’une “école pionnière” ayant donné des résultats positifs pour avoir aidé 63.000 élèves à améliorer leur niveau de manière significative, a-t-il expliqué.
Pour sa part, le secrétaire général du Parti de l’Istiqlal, Nizar Baraka, a relevé que le gouvernement était parvenu à surmonter une série de défis et de moments délicats, à travers une approche basée sur l’intervention immédiate, efficace et prospective, ainsi que sur la dimension stratégique des politiques mises en place, le rôle du gouvernement étant de “donner corps au changement que veulent les Marocains”.
Le gouvernement actuel est “fier d’appliquer le programme de la protection sociale qui représente une nouvelle révolution du Roi et du peuple”, a-t-il signalé, mettant l’accent sur l’importance de faire preuve de “vigilance” dans la mise en œuvre du projet d’aide directe afin d’orienter le soutien à ceux qui en ont besoin.
La réforme du système de l’enseignement a démarré et “les écoles pionnières” ont donné d’importants résultats, a affirmé Baraka, soulignant la nécessité de dépasser les problématiques liées à ce secteur à travers le dialogue avec les syndicats les plus représentatifs.
“Privilégier le dialogue”
De son côté, le Secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM), Abdellatif Ouahbi, a appelé les enseignants à “privilégier le dialogue avec le gouvernement” et le retour des élèves à leurs classes, saluant dans ce sens les efforts déployés pour la réforme du système éducatif.
La majorité gouvernementale a consenti de grands efforts afin de mettre en œuvre plusieurs chantiers de réforme et doit, de ce fait, renforcer sa communication pour en informer l’opinion publique, a-t-il estimé, mettant l’accent sur l’importance d’améliorer la communication et le dialogue entre les ministres et les parlementaires.
Le Secrétaire général de l’Union constitutionnelle, Mohamed Joudar, a quant à lui affirmé que son parti avait “choisi par conscience et esprit patriotique de soutenir le gouvernement actuel”, saluant à cet effet le succès du gouvernement dans la mise en œuvre d’un ensemble de projets visant à consacrer les fondements de l’État social.