Abderrahim Chahid a estimé, lors d’une intervention au nom de son groupe parlementaire lors de la séance plénière de discussion du projet de loi de finances pour 2024, que “en plus de la faible communication du gouvernement avec l’institution parlementaire et l’opinion publique nationale sur les grandes questions, il continue une politique de domination numérique qui ignore totalement les consensus nécessaires dans la situation actuelle du pays, créant des tensions dont nous pourrions nous passer”.
“Manque de compétence politique”
Le leader du Parti socialiste unioniste considère qu’il existe “un déséquilibre dans le travail gouvernemental, causé par la structure même du gouvernement et son manque de compétence politique”, ajoutant : “Il suffit de rappeler au gouvernement nos observations sur sa structure au moment de sa formation, que la dispersion et la séparation des secteurs stratégiques homogènes les uns des autres peuvent affecter la nature du travail public et affaiblir la gouvernance institutionnelle.”
“De plus, ce qui a approfondi ce déséquilibre, c’est l’attitude de chercher le salut individuel ou le gain personnel que chaque composante du gouvernement recherche séparément, ce qui ne permet pas de renforcer la confiance dans sa capacité à trouver des solutions et à assumer la responsabilité constitutionnelle, politique et éthique. Les récentes tensions autour du Fonds de développement rural en sont un bon exemple”, dénonce-t-il.
Le chef du groupe socialiste insiste sur le fait que “les chiffres de la réalité tenace contredisent tout le discours optimiste que nous entendons de la part des membres du gouvernement et de la majorité parlementaire”, soulignant que “le gouvernement a sa réalité virtuelle et ses partis alliés ont leur réalité imaginée sous forme de rêve rose pendant la campagne électorale, mais le peuple marocain authentique vit la réalité telle qu’elle est, avec la patience nécessaire, la solidarité obligatoire et l’amour éternel pour la patrie”.