Réforme de l’enseignement : la méthode TaRL porte ses fruits

Faisant partie des piliers de la réforme de l’enseignement, les écoles pionnières et la méthode TaRL (Teaching at the right level), se montrent déjà efficaces.

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Quand il dirigeait la Commission spéciale sur le modèle de développement, Chakib Benmoussa a visité plusieurs écoles et échangé notamment avec des élèves. Ils sont aujourd’hui au cœur de son projet de réforme. Crédit: Yassine Toumi / TelQuel

L’expérimentation des écoles pionnières, socles des réformes de l’enseignement, a démarré à la rentrée 2023 avec 626 écoles participantes, 12.000 enseignants et plus de 300.000 élèves bénéficiaires. L’une des particularités de ces écoles réside dans la mise en œuvre de la méthode indienne TaRL, grâce à laquelle les élèves bénéficient d’un soutien scolaire renforcé (plus de 100 heures durant l’année) et adapté à leur niveau réel.

“C’est une méthode plus ludique, et une approche plus positive vis-à-vis de l’enfant. Il y a davantage de jeux et d’interaction. L’enseignant est dans une logique d’accompagnement, l’enfant n’est pas catégorisé comme étant dans une situation d’échec”, expliquait le ministre de l’Éducation, Chakib Benmoussa, à TelQuel.

Ainsi, conformément au plan exposé par Benmoussa en septembre, un test permettant d’évaluer le niveau de maîtrise des programmes en arabe, en français et en mathématiques a eu lieu en début d’année, et a permis d’évaluer l’efficacité du TaRL.

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D’après un communiqué du ministère de tutelle, un test “Après-TaRL” a été réalisé pour mesurer les premiers effets de la remédiation sur les savoirs fondamentaux. Une première vague d’évaluation a été initiée du 1er au 3 novembre durant laquelle tous les élèves présents dans les écoles ont été testés, soit 63.000 élèves.

Ce test a ainsi permis de mettre en exergue des taux de maîtrise multipliés par 4 en mathématiques, par 3 en français et par 2 en arabe, ce qui correspondrait, selon le ministère de l’Éducation, à un rattrapage de 1 à 2 années de scolarité.

L’impact des méthodes de l’école pionnière sur les élèves de deuxième année en mathématiques.

Ces premiers impacts mesurés démontrent donc qu’un redressement aussi important et rapide du niveau des élèves est possible grâce à la mise en œuvre de nouvelles méthodes d’enseignement efficaces et au travail collaboratif de l’équipe pédagogique : enseignants, directeurs, inspecteurs, administration provinciale et régionale.

Par ailleurs, le ministère a également indiqué, dans son communiqué, qu’un dispositif d’évaluation de fin d’année a été mis en place en partenariat avec J-PAL, un centre de recherche affilié à l’université MIT, afin de mesurer de manière scientifique les impacts de l’école pionnière et de ses méthodes sur une année scolaire complète (2023/2024).