La vision du Maroc concernant le développement durable est claire et consistante et vise à faire faire du Royaume une plateforme industrielle durable, à travers la décarbonation de son industrie, la rationalisation de ses ressources et la réduction de ses rejets et le développement de sa circularité”, a affirmé, mercredi à Marrakech, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour.
S’exprimant à l’ouverture d’une conférence internationale organisée par le Conseil de la Concurrence sous le thème “Développement durable : défi concurrentiel et relais de croissance”, le ministre a expliqué que “cette démarche vise à renforcer la compétitivité du Royaume à l’échelle continentale et mondiale, dans un contexte géopolitique marqué par de multiples perturbations, analysé à travers trois principaux prismes : énergétique, climatique et du capital humain”.
Évoquant les différents programmes et chantiers entrepris dans ce sens par le Maroc, Mezzour a expliqué que “le Royaume ne ménage aucun effort afin de promouvoir et développer une nouvelle façon de produire, de consommer et de se mobiliser, à travers la gestion durable des déchets, la promotion de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables, la dépollution industrielle, l’utilisation des technologies vertes et la promotion de la mobilité durable”.
“Le Maroc s’engage ainsi dans une industrie innovante à faible émission de carbone pour répondre aux exigences du marché et de la compétitivité, notamment en prévision de la taxe carbone aux frontières européennes”, a-t-il ajouté, expliquant au passage que “cette démarche s’articule autour de plusieurs piliers essentiels : le potentiel énergétique renouvelable stratégique, le contributeur clé à l’approvisionnement de l’Europe en énergie verte, l’efficacité énergétique et l’utilisation responsable des ressources, l’économie circulaire et la gestion des déchets ainsi que l’investissement dans la formation de compétences locales”.
“Ces initiatives encouragent le Maroc à s’engager davantage dans la gestion durable des déchets, l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables, la dépollution industrielle, les technologies vertes et la mobilité durable afin de faire de cette contrainte, une opportunité en tant qu’avantage comparatif pour le pays et comme relais de croissance”, a conclu le ministre.
Initiée en partenariat avec l’Union européenne, cette conférence internationale qui connaît la participation d’un parterre d’acteurs institutionnels et d’experts nationaux et internationaux, tend à examiner plusieurs questions liées notamment à l’impact de la transition vers une économie verte sur la concurrence et le financement du développement durable, aux retombées du développement durable sur les chaînes de production mondiales, aux défis de la consommation responsable et à la problématique de l’inflation.
Elle vise aussi à présenter les outils permettant aux autorités de concurrence de contribuer de manière efficace au renforcement de la durabilité et d’examiner les moyens d’intervention du secteur privé pour sa consolidation.
(avec MAP)