Gaza : le seuil des 5000 morts franchi, selon le ministère de la Santé du Hamas

Au moins 5087 personnes, dont 2055 enfants, ont été tuées depuis le début des bombardements israéliens sur la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas, au pouvoir dans le territoire palestinien.

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Depuis l’opération du 7 octobre, Gaza est soumise à un siège en règle conjugué à un bombardement aérien constant. Crédit: DR

Plus de 15.273 personnes ont été blessées depuis le 7 octobre, a ajouté le gouvernement du Hamas, au 17e jour de la guerre déclenchée par l’attaque sanglante du mouvement palestinien Hamas.

Israël s’est fixé comme objectif de détruire le mouvement islamiste Hamas, mais l’avenir de la bande de Gaza est suspendu aux scénarios encore flous d’Israël qui rêve de couper tout lien avec le territoire palestinien.

“Une seule chose est claire, Gaza ne sera plus gouvernée par le Hamas quand cette guerre sera terminée”, assure à l’AFP le porte-parole du gouvernement israélien Eylon Levy, alors que l’armée accélère ses préparatifs pour une offensive terrestre.

Dans tous les scénarios sur la poursuite du conflit, Israël n’a annoncé qu’un but à sa riposte aux attaques du 7 octobre sur son sol du mouvement islamiste : “Anéantir le Hamas.”

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Sous les bombardements israéliens incessants depuis trois semaines, la population de Gaza, dont environ 80 % ont déjà le statut de réfugiés, redoute de devoir fuir le territoire à l’issue de cette guerre, possiblement vers l’Égypte, et de connaître une nouvelle “Nakba” (catastrophe), comme lors de l’exode de 1948.

Israël n’a pas spécifié ce qu’il se passerait à Gaza si son but de guerre était atteint. “Nous discutons avec nos partenaires de possibilités”, répond le porte-parole du gouvernement israélien à l’AFP.

Seule certitude, Israël n’a pas évoqué une seule fois la possibilité d’une nouvelle occupation militaire et encore moins civile du territoire. Et personne ne voit Israël assumer lui-même la responsabilité, la charge financière et le danger d’un contrôle direct sur 2,4 millions de Palestiniens.

Au contraire, le but ultime d’Israël est bien “la fin des responsabilités d’Israël sur le sort de la bande de Gaza et la mise en place d’une nouvelle réalité sécuritaire pour les citoyens d’Israël” et pour “la région”, a déclaré pour la première fois vendredi le ministre de la Défense Yoav Gallant, dans un briefing sécuritaire au Parlement.

(avec AFP)