Mohammed El Guerrouj a été confirmé, lors du conseil des ministres, à son poste de directeur général de l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC) au Maroc, poste qu’il occupait depuis septembre 2022 en tant qu’intérimaire. El Guerrouj, qui a été gouverneur de la province d’El Jadida depuis 2017, sera chargé de mettre en œuvre la stratégie du Maroc visant à exploiter le potentiel de la culture, de la production, de la transformation, de la commercialisation et de l’exportation du cannabis à des fins médicales, pharmaceutiques et industrielles.
En tant qu’ancien directeur général de l’Agence pour le développement agricole, il possède une expertise en production végétale et en développement agricole. Sa mission consistera à élaborer un plan stratégique pour le développement de la filière cannabis au Maroc, en mettant l’accent sur la recherche médicale et le développement de variétés locales. L’ANRAC, qui est devenue un établissement public stratégique, devra définir les critères techniques pour les agriculteurs, les investisseurs et les autorités, tout en contribuant aux ambitions sociales, environnementales et économiques du pays. La nomination d’El Guerrouj met en lumière l’urgence de faire avancer cette initiative stratégique pour le Maroc. Les attentes envers lui sont élevées pour obtenir rapidement des résultats concrets.
Mission à haut potentiel
Diplômé de l’Institut agronomique et vétérinaire (IAV) Hassan II de Rabat et de l’Institut national d’agronomie de Paris-Grignon en France, la carrière de cet ingénieur débute dans les années 1990 . Elle s’accélère très vite jusqu’à atteindre des sommets. D’abord en tant que technicien au sein de la Société de gestion des terres agricoles (SOGETA) puis au département de l’Agriculture de 1994 à 2007. D’Abdelaziz Meziane Belfkih à Aziz Akhannouch, il aura servi sous différentes responsabilités particulièrement techniques, six ministres de l’Agriculture. Cependant la nouvelle mission de Mohammed El Guerrouj s’annonce de grande envergure. Lien des producteurs avec les coopératives, gestion des flux, digitalisation, CBD, première production de cannabis… de nombreuses questions restent en effet en suspens quant à la mise en application de la loi 13-21sur la légalisation du cannabis à usage thérapeutique et industriel.
