Depuis des jours, “150 camions attendent à Rafah”, affirment ces témoins, avec à leur bord de l’aide qui arrive d’Égypte ou du monde dans des avions atterrissant à l’aéroport d’Al-Arich, chef-lieu de la province égyptienne du Nord-Sinaï, à une quarantaine de kilomètres de Rafah.
Depuis mercredi, des employés transportent du matériel de construction vers l’intérieur du terminal, rapportent des témoins. Le Caire a fait état de “quatre employés blessés” par des bombardements israéliens alors qu’ils participaient aux travaux de réparation.
Des humanitaires s’inquiètent désormais pour les denrées périssables qui attendent de pouvoir entrer dans la bande de Gaza, au 13e jour de guerre entre Israël et le Hamas, au pouvoir dans le territoire palestinien en état de siège total.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) met en garde contre une catastrophe humanitaire dans le petit territoire où s’entassent 2,4 millions de Palestiniens.
Jeudi, Le Caire a accueilli le chef de la diplomatie britannique James Cleverly, alors que plusieurs ressortissants britanniques sont toujours bloqués dans la bande de Gaza et cherchent à traverser Rafah vers l’Égypte, ont annoncé les Affaires étrangères égyptiennes.
Elles annoncent également la venue du patron de l’ONU Antonio Guterres, qui réclame depuis plusieurs jours que l’aide de l’ONU, stockée aux frontières des Territoires palestiniens occupés puisse entrer.
Dans la nuit, le président américain Joe Biden a affirmé avoir obtenu du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi de “laisser jusqu’à 20 camions traverser” Rafah, la seule ouverture sur le monde de Gaza qui ne soit pas contrôlée par Israël.
Et ce, après le feu vert d’Israël, qui exige que l’aide ne soit distribuée qu’aux civils du sud de la bande de Gaza après avoir réclamé l’évacuation du nord.
Toutefois, cette aide ne pourra vraisemblablement pas arriver avant vendredi en raison de travaux de réparation à faire sur la route après les bombardements israéliens.