Le procès du pédocriminel d’El Jadida s’ouvrira le 31 octobre

La célèbre affaire du pédocriminel présumé d’El Jadida, poursuivi pour “traite d’êtres humains” et “attentat à la pudeur sur mineur”, connaîtra enfin une nouvelle étape cruciale, le 31 octobre prochain.

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Image d'illustration. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

L’accusé, âgé de 57 ans, comparaîtra pour la première fois devant la Cour d’appel d’El Jadida. Ce procès tant attendu par l’opinion publique survient après la clôture de la phase d’instruction du dossier le 20 septembre dernier.

Les prémices de cette affaire remontent à début août, lorsque des images choquantes montrant l’accusé en train de toucher et d’embrasser un enfant de 9 ans sur une plage près d’El Jadida avaient fait le tour d’Internet. Ces images, capturées par deux femmes, avaient suscité une vague d’indignation au Maroc et ravivé les discussions sur les agressions sexuelles commises contre des mineurs.

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L’accusé, président d’une association sportive basée à Casablanca, avait été rapidement interpellé et placé en détention provisoire pour les chefs d’accusation de “traite d’êtres humains” et “attentat à la pudeur sur mineur”, et la famille de la victime avait choisi de porter plainte. Quelques jours plus tard, le 30 août, le présumé pédocriminel avait été convoqué pour sa première audition devant un juge d’instruction.

Les sources citées par le journal Al Ahdath Al Maghribia rapportaient alors que l’accusé avait tenté de nier les faits lorsqu’il avait été entendu la première fois par les services de la police judiciaire, avant de tout dévoiler quand les enquêteurs l’ont mis devant les preuves l’incriminant, dont la vidéo le montrant en flagrant délit.

Le représentant de la victime, maître Hicham Hartoun, inscrit au barreau de Casablanca, a fait savoir dans une déclaration à Hespress “qu’il est d’usage dans les affaires de viol d’enfants de poursuivre les accusés pour attentat à la pudeur sur un mineur, notant que le nouvel élément dans cette affaire est le leurre et l’exploitation du désir. Selon le chapitre 2-448 de la loi, la peine est un emprisonnement de cinq à dix ans et une amende de 10.000 à 500.000 dirhams”.

L’avocat a également indiqué que “pour toute personne commettant un délit de traite des êtres humains, la peine est portée à un emprisonnement de dix à vingt ans et à une amende de 100.000 à 1.000.000 de dirhams, si le délit est commis avec menace de mort, de préjudice, de torture, de détention ou de diffamation”.

La Cour d’appel d’El Jadida rendra alors, ce 31 octobre, le verdict de cette affaire, qui soulève des questions cruciales sur la protection des mineurs et la lutte contre les agressions sexuelles au Maroc.