Gaza : Abdelilah Benkirane tire à boulets rouges sur les mouvements islamistes et d’extrême gauche

Abdelilah Benkirane s’est fendu d’une nouvelle sortie où il s’attaque cette fois aux “gauchistes” et “islamistes”, coupables à ses yeux de faire le jeu d’Israël, donc de traîtrise.

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Abdelilah Benkirane, secrétaire général du PJD. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Dans une nouvelle sortie sur les réseaux sociaux, le leader du Parti de la justice et du développement (PJD)  a alerté ses sympathisants, lors d’une rencontre avec son groupe parlementaire, une “traîtrise adressée par les musulmans à l’encontre de leurs dirigeants”, désignant des organisations islamistes et d’extrême gauche. =Car pour Abdelilah Benkirane, accuser les dirigeants de la “oumma” de traîtrise est contreproductif et ne sera d’aucune aide pour la cause palestinienne. Pire, tous ceux qui critiquent la posture adoptée par les chefs d’États arabes au sujet de la situation à Gaza “font le jeu d’Israël”.

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Bien entendu, même en étant naïf, voire bête, l’on ne peut que se rendre compte qu’en mettant la pression sur les dirigeants musulmans, ils vont tout simplement faire le contraire et c’est justement l’erreur commise par les gauchistes et les islamistes”, a souligné Abdelilah Benkirane, lors d’une réunion avec le groupe parlementaire de son parti.

L’ex-chef du gouvernement a également évoqué ce sujet sur sa page Facebook, en s’attaquant de nouveau à ce qu’il a désigné comme “les mouvements politiques réformateurs et révolutionnaires”, qui auraient selon lui pour agenda “de creuser la distance entre gouvernants et gouvernés”. Pour ce dernier, il faut au contraire “se rapprocher des gouvernants, éviter de les humilier pour pouvoir les avoir de notre côté”.

Benkirane n’a pas hésité à donner sa formation en exemple, en rappelant que “le PJD a toujours veillé à se rapprocher des gouvernants”, une approche qui n’est pas synonyme de lâcheté. D’ailleurs, le leader du PJD a tenu à rappeler la position de son parti lors du Printemps arabe et plus précisément sur l’épisode égyptien en précisant : “Nous n’étions pas avec les défenseurs de la révolution en Égypte, même si c’étaient les frères musulmans qui menaient le mouvement, parce que la voie d’une nation doit être tracée dans le droit chemin, c’est-à-dire vers la recherche des points d’accord et la réduction de l’écart entre gouvernants et gouvernés.