Les partis de la majorité annoncent la couleur en accusant la maire de prendre des décisions unilatérales.
“Après avoir identifié toutes les transgressions et les déséquilibres connus de l’expérience ratée de la présidente, qui ont confirmé une fois de plus son intransigeance et son arrogance dans ses décisions improvisées et capricieuses, loin de la sagesse, de la perspicacité, de la prestation de services de proximité, et des exigences et aspirations des habitants de la capitale du Royaume, (nous avons) décidé d’adresser à l’opinion publique, et aux habitants de la capitale en particulier, une déclaration explicative détaillée”, annoncent les chefs des groupes de la majorité.
“Les membres du Conseil déplorent l’arrogance et l’entêtement de la présidente”
Le communiqué explique que les chefs des équipes “dénoncent avec force ce qui a été émis par la maire durant la session ordinaire d’octobre jeudi, dont le thème était le vote du budget, qui a été boycotté par 70 élus sur 81 et de divers mouvements politiques, tant de la majorité que de l’opposition, et dont beaucoup ont connu des violations du règlement d’organisation de la séance et de la procédure de clôture de celle-ci, qui traduisent la méconnaissance par la maire des exigences de la loi organique et des règles de gestion collective”.
Et d’ajouter que “les membres du Conseil déplorent l’arrogance et l’entêtement de la présidente, qui semble persister malgré le boycott des membres du Conseil à son égard en raison de sa gestion négative et de son mauvais comportement. Ils s’étonnent de ses déclarations anormales répétées, de son comportement inhumain loin des valeurs morales et des accusations bon marché contre des membres du Conseil, dénuées de vérité”.
Les membres du Conseil rejettent également “le comportement arrogant et l’ego excessif de la présidente envers toute tentative sérieuse et responsable du chef du parti auquel elle appartient et des membres de son équipe pour combler le fossé”.
Enfin, “les membres des équipes majoritaires affirment leur forte détermination et leur travail pour surmonter la mauvaise gestion de la maire”, conclut le communiqué.
Mardi 26 septembre, une réunion du groupe du Rassemblement national des indépendants (RNI) au Conseil de la ville s’était tenue à Rabat en présence, notamment, du chef du gouvernement et président du RNI Aziz Akhannouch, et de trois cadors du parti, à savoir Mustapha Baïtas, Rachid Talbi Alami et Mohamed Aujjar.
Au menu : le grabuge à la mairie de Rabat, suite à la “sécession” de 17 élus RNistes sur 23, qui se sont récemment désolidarisés de Rhlalou en créant un nouveau groupe du parti de la Colombe au sein du Conseil de la ville.
Selon une source à la municipalité, qui a requis l’anonymat, les frondeurs du RNI “veulent juste faire pression sur la maire pour la pousser à démissionner et jouer sur son état psychique”. “Ce sont des gens qui ont l’habitude de faire chanter tous les maires. Ce ne sont pas de vrais RNistes, ils ont adhéré au parti au moment des élections en 2021. Ce sont des commerçants de la politique”, fustige notre interlocuteur.