Lors de cette entrevue, Bensaid a donné un aperçu des réformes entreprises par le Royaume dans le domaine de la protection intellectuelle, artistique et culturelle, ainsi que des droits d’auteur et droits voisins, soulignant que le Maroc dispose désormais du “Label Maroc” pour protéger les biens culturels marocains du vol dont ils peuvent être la cible, indique un communiqué du ministère de la Culture, de la Jeunesse et de la Communication.
Le ministre a également indiqué, poursuit la même source, que l’arsenal juridique relatif au patrimoine au Maroc sera renforcé par un nouveau texte juridique en cours d’élaboration, qui porte sur l’actualisation des textes actuellement en vigueur et sur la protection du patrimoine culturel marocain, un défi que le ministère a érigé en priorité, conformément à la vision royale en la matière.
Rappelant que l’Office marocain du droit d’auteur est devenu un établissement public en vertu de la loi, Bensaid a indiqué que d’importantes modifications ont été apportées à la loi relative aux droits d’auteur au Royaume dans l’intérêt des auteurs et créateurs marocains.
Se disant impressionné par les réalisations du Maroc dans le domaine des droits d’auteur et droits voisins, Daren Tang a salué le nouvel arsenal juridique, notamment en ce qui concerne les dispositions relatives au droit de suite, précise le communiqué. Dans ce sens, il a affirmé que le Maroc a réalisé d’importants progrès et est devenu un modèle à suivre dans le domaine de la protection intellectuelle.
“Un nouveau chapitre de coopération”
Les échanges ont porté sur les perspectives et les opportunités de coopération entre le Maroc et l’OMPI, a affirmé Tang lors d’une conférence de presse conjointe avec Bensaid à l’issue de leurs entretiens. “Nous avons parlé de la manière avec laquelle nous pourrons ouvrir un nouveau chapitre de coopération pour que notre travail bilatéral soit marqué par des actions concrètes”, a-t-il souligné, se félicitant de la collaboration avec le ministère afin de trouver des moyens de soutenir la culture et la jeunesse marocaines.
“M. Bensaid et moi-même partageons un engagement commun pour la protection et la promotion, à l’échelle internationale, du patrimoine culturel marocain, en mettant la propriété intellectuelle et le marketing au cœur de ce processus”, a-t-il poursuivi. Par ailleurs, le DG de l’OMPI s’est félicité des qualités entrepreneuriales et du caractère dynamique des jeunes Marocains, ainsi que de l’intérêt qu’ils portent à la digitalisation et à la technologie, précisant que la propriété intellectuelle a un rôle très important à jouer dans la mise sur le marché de leurs idées.
Quant aux projets concrets sur le terrain, Tang a évoqué le lancement, par l’OMPI, d’un projet de formation de 6 à 12 mois en faveur des artisans marqueteurs d’Essaouira, spécialisés dans la confection d’objets en bois de Thuya, afin qu’ils puissent utiliser la protection intellectuelle dans la promotion et le packaging de leurs produits dans le but d’accéder à de nouveaux marchés.
Les entretiens ont, par ailleurs, porté sur les différents moyens de coopération entre le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication et l’OMPI, notamment dans le domaine de la formation. Tang a, dans ce sens, fait part de sa volonté d’œuvrer pour développer des formations en faveur des fonctionnaires du ministère, selon le communiqué.
Ils ont également porté sur la mise en place d’un partenariat avec le Bureau marocain du droit d’auteur (BMDA), en vue d’échanger expertises et expériences, et d’améliorer les capacités des cadres et des fonctionnaires, outre l’élaboration d’un programme de travail commun, qui vise l’introduction d’une culture de protection de la propriété intellectuelle au sein des institutions de jeunesse et des colonies de vacances, note la même source, ajoutant que ces formations incluront les nouveaux métiers, dont la programmation électronique, et le développement de jeux vidéo, conformément à la stratégie du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication
Lors de ces entretiens, les deux parties sont également convenues de signer un accord de partenariat et d’élaborer un programme d’échange de visite pour davantage de coopération bilatérale.
(avec MAP)